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PrÉSentation

  • : première étoile
  • : Découvrez ce blog d'un coureur à pied qui a commencé par des marathons puis qui est passé aux courses d'ultra longues distances : 100km, 24 heures, Transe Gaule, TransEurope... Plan d'entraînement, récits de courses, partage d'expérience, c'est l'histoire d'une passion.
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Transe Gaule

27 août 2011 6 27 /08 /août /2011 20:32

6ème étoile ! C’était la récompense prévue à la fin de cette dernière étape. Ce matin, au réveil, il y avait déjà beaucoup d’animation dans la salle, les coureurs les moins rapides devant partir à 5h et nous, les moins lents tout comme les très rapides, à 6h.
Les préparatifs s’effectuèrent sur le mode « c’est la dernière fois que je fais ceci, ou cela », les rituels qui ne le seront plus dès demain matin où le sommeil prendra fin à la même heure que pendant la TG. Sans doute que l’esprit sera hésitant entre rêve et réalité : c’est quelle étape aujourd’hui ? Puis viendra la raison qui reprendra le dessus et me remettra dans le bain de nouveaux préparatifs, ceux pour rentrer chez moi. Pas de crémage des pieds, ni de pansements à mettre sur les zones de frottements, pas besoin de choisir l’équipement ni de déposer dans les caisses de ravitaillement les différents en-cas…
Notre départ, donné à 6h07, soit précisément une heure après le groupe de fin de classement, s’effectua sous un début de pluie, pas forte, mais rafraîchissant l’atmosphère déjà relativement froid de ce petit matin. Je descendis les 2 premiers kilomètres sans forcer, sans chercher à m’accrocher à quiconque, je ne voulais pas passer l’étape au taquet, simplement être frais après Narbonne, là où ça devient chaud dans tous les sens du terme.
La montée du col de Sainte Colombe, en pente assez régulière, sans véritable raidillon, fut agréable mais poussive : pas envie de donner un coup d’accélérateur. Fred Gallais (TG**) m’accompagna jusqu’au sommet et nous avons bavardé de choses et d’autres (TG, TEFR et autres courses) si bien que le temps passa vite. Comme il est aussi bon grimpeur que modeste descendeur, je le lâchais rapidement après le col et me retrouvais seul. Ma vitesse oscillait entre 10,5 et 12 km/h, selon la précision des bornes kilométriques et les sensations étaient excellentes. Le passage au ravitaillement me permit de voir que devant le trou avait été fait et que des coureurs habituellement derrière en profitaient pour jouer les filles de l’air.
Pendant la descente vers Aigues-Vives je dépassais Sigrid, Don et Jean Claude (km 16 à 17) pourtant partis à 5h. un peu après, je reprenais d’autres coureurs avant d’atteindre le ravitaillement N°2. En en repartant, je dépassais Vincent, sans oublier de l’encourager pour le calvaire qu’il s’apprêtait à vivre. Blessures physiques, mais aussi cassure mentale, la somme des deux pouvait le faire abandonner à tout moment et j’espérais qu’il s’accroche pour conquérir son étoile de finisher.
Je poursuivais ma promenade et arrivai au ravitaillement N°3 (km34), le dernier avec des bénévoles présents. Je pris ma ceinture porte-bidon en plus des deux bouteilles déjà dans mon sac à dos. Je préférais prévenir une éventuelle remontée de la température.
Ça devenait difficile, les jambes ne tournaient plus aussi facilement qu’en début d’étape et l’arrivée au canal ne fut même pas un soulagement. Je me fis passer par Laurent Martini puis par Wilma que je ne cherchais pas à suivre. Le long du canal, ma vitesse avait beaucoup chuté et ma moyenne encore de 10 à l’entrée de Sallèles d’Aude passa à 9,6. Le ravitaillement sauvage à l’épanchoir de Gaihousty me permit de remplir mes bouteilles, avec de la grenadine et de l’eau. J’allais être tranquille jusqu’à Narbonne, cheminant à l’ombre, croisant des péniches ou des bateaux de plaisance. Lors de l’arrivée à Narbonne, sur le quai, était installé un nouveau poste de ravitaillement, tenu par des membres de la famille de Daniel Müller. J’avais la possibilité aussi de rendre une petite visite à Jérôme et à Marie qui tiennent une boutique de chocolaterie pas loin de l’itinéraire. Jérôme était venu hier soir à St Pons me rendre visite. On se connait depuis 2006 quand il était venu me voir avec sa femme au col du Legal, et depuis, tous les ans, il est un fidèle visiteur, qui lors de quelques éditions nous fournissait en flans, gâteaux sport et même en pain. Un chic garçon qui a lu mes récits qui l’ont fait rêver. Compliment suprême quand il dit que l’été il attend deux événements avec impatience : le Tour et la Transe Gaule.
Après Narbonne, les 17 derniers kilomètres furent assez laborieux, comme pressenti malgré ma prudence. Je me fis rattraper par Thierry et à nous deux nous refîmes notre retard sur Jean Michel. Le dernier ravito, sauvage, au km62, face au camping, me permit de remplir une dernière fois mes bouteilles et je repartis avec mes deux acolytes. Mais chacun préférant courir à son rythme, l’arrivée étant trop lointaine, je laissais Thierry partir et m’intercalais entre lu et JM. A 4 km de l’arrivée, je décidais de couper mon effort et de laisser Jean Michel revenir sur moi pour terminer avec lui, s’il était d’accord. Nous avons donc fait la partie sur la piste cyclable ensemble et avons franchi la ligne d’arrivée sur le sable de la plage de Gruissan, main dans la main.
13èmes ex-æquo, en 7h26’ environ, j’étais satisfait d’avoir tenu une bonne moyenne (9,6 environ) ce qui au final me rapproche des 9,3km/h.
Les embrassades habituelles à l’arrivée, la fierté d’avoir conquis une sixième étoile de finisher, de terminer dans le top 10 (9ème), je ne réalisais pas tout de suite. Maintenant ça va être l’heure des récompenses puis du repas de Gaulois (qui sera le barde ? Vincent, il le mériterait pour l’ensemble de la fin de sa TG), et peut-être vais-je réaliser que je vais devoir prendre un rendez-vous chez mon tatoueur et compléter ma constellation.

A+Fab****** (et oui, il y en a 6 maintenant !)

PS : les potos vont bien, Titi finit 3ème de l'étape et du général, Nadine 13ème au général, JP a bien tourné, Bruno aussi et le Gouzy a su s'arracher pour finir un peu mieux l'étape et conquérir sa première étoile. Oh que ça me rappelle des souvenirs de 2005 !

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26 août 2011 5 26 /08 /août /2011 22:45

Avant de faire un gros dodo car demain c'est jour de fête :pompom: :clown: :trinque:
voici le CR de la 17ème étape où l'anglais et moi nous sommes réconciliés :


Le départ de l’avant dernière étape fut donné après la traditionnelle photographie où tous les coureurs sont assis sur les marches des escaliers, devant la statue de Victor, l’enfant sauvage.
Les premiers 400m ont été neutralisés en partie afin d’éviter qu’il ne se produise la même mésaventure que celle arrivée à Michel Robert, coureur belge qui était tombé dans les escaliers et s’était tordu la cheville, heureusement sans gravité car il avait fini dans les 5 premiers de la TG 2010.
Une fois ce trail urbain passé, JB lâcha ses grognards pour le début de l’ascension du premier col, comme ça, à froid dès le matin ! Bien entendu, qui dit « montée » dit « Fab attak » et je croquai à pleines dents dans la côte. Délicieuse à souhait quoiqu’un peu tiède pour l’heure matinale, mais je savourais chaque virage, chaque relance. Et dire que d’habitude, hors Transe Gaule, je n’apprécie guère les pentes. Là, c’est différent, l’organisme s’est habitué et la côte me permet de ne pas trop me diéséliser. Au premier col, de Peyronnenc, au km 15,5, j’avais bien avancé (1h42’) et quand je repartis du ravitaillement installé à cet endroit, j’aperçus un coureur qui y arrivait, seul. Le trou était fait, je pouvais me dégourdir les pattes dans la partie descendante qui précédait la nouvelle montée vers le second col, le col de Sié, qui fut toutefois un peu moins facile à négocier. La circulation s’était un peu amplifiée et les automobiles et les camions venaient troubler la quiétude de ce cadre pourtant très champêtre et forestier. Peu après le col de Sié, une forte descente de 2km nous amenait à Lacaune où se trouvait installé le second ravitaillement. Je n’y traînais pas, personne en vue ni derrière ni devant je continuais ma progression solitaire. Même pas besoin de mettre la musique, je ne m’ennuyais pas et je m’amusais à calculer ma vitesse en chronométrant le temps passé entre deux bornes kilométriques. Cette partie, en montée, était plus rude que les précédentes, mais elle finit vite et laissa place à une longue descente une fois atteint le col du Picotalen. La descente vers la Salvetat me permit de dérouler (1h31’ pour 15,3km, sachant que j’ai effectué un arrêt au ravito N°3 et quelques pauses marchées).
Le poste de ravitaillement passé, km48, un raidillon de quelques hectomètres nous attendait ; je l’effectuai en marchant avant de reprendre la course une fois la route rejointe. Ça commençait à être dur et je dus m’armer de patience pour atteindre le col N°4 (col de la Baraque, km54) puis le suivant (col du Cabaretou, km59, où le ravito N°5 était positionné). A partir de là, il ne restait que 10km environ, en descente sur une belle route avec un peu de circulation (camions, autos et camping-cars). Je dévalais à 11km/h environ, avec des pointes à 11,5.
A 500m de l’arrivée, en fin de descente, je me retournais et fus surpris d’apercevoir arrivant comme une bombe et comme hier, Ian, mon fameux copain qui m’avait grillé sans même un regard. Trop vexé et un peu rancunier, je décider de placer une mine et je me mis à accélérer (15km/h, de la folie en temps normal, mais pas sur l’avant dernière étape) et j’arrivais 2 secondes avant l’anglais, levant le poing de rage devant les yeux éberlués de JB, Christian et Charles charger d’officier aux arrivées.

Je me gardais bien de faire le premier pas pour féliciter Ian, mais au bout d’un certain temps nous nous sommes serrés la main en s’expliquant cordialement sur le pourquoi des deux arrivées, celle d’hier et celle d’aujourd’hui. Et pour ne pas rester sur un malentendu, nous nous sommes réconciliés, l’un comprenant l’autre et chacun s’excusant de sa conduite assez peu cavalière en la circonstance.
Nous avons partagé le verre de l’amitié, que le syndicat d’initiatives de St Pons nous avait préparé et avons attendu que d’autres coureurs arrivent avant d’aller au gymnase avec la navette.

Ce soir, tout le monde est bien arrivé, avec plus ou moins de bonheur et de souffrance, certains ayant même eu droit en prime à de la pluie et au froid. La nuit va être courte, un premier départ ayant lieu à 5h pour les blessés et les moins rapides, le second à 6h pour la majorité des coureurs.

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26 août 2011 5 26 /08 /août /2011 09:28

La possibilité d’avoir de la pluie nous avait été annoncée au départ de l’étape et je me suis muni du poncho, bien calé dans mon petit sac banane, prêt à être sorti en cas de forte pluie. Le temps était lourd, à peine frais, et dès le départ le parcours montait. Je suis parti dans le groupe des 10/15 premiers, ne cherchant pas tout de suite à m’accrocher aux sous-groupes qui se constituaient. J’avais pour moi d’être assez bon en côte et au train j’avais prévu de remonter les quelques téméraires (lol) partis à l’arrache dès potron-minet.
Mon rythme me convenait, pas de douleurs, comme d’habitude depuis le début de la TG, ou alors des toutes petites « habituelles » (bursite, psoas…) et la pente augmenta ce qui me fit revenir sur les gars de devant (pas ceux du top seven, trop forts). JB qui courait l’étape avec nous me rejoignit et nous avons parcouru plusieurs km en tapant la discute, bien sûr de la TG, mais aussi de la TransEurope 2012 au niveau de l’intendance dont nous sommes à un certain degré chargés par Ingo.
De ce fait, le ravitaillement N°1 arriva tellement vite que je me suis aperçu que j’avais oublié de boire une de mes deux bouteilles, ce qui au milieu de l’étape pourrait s’avérer une faute sévère. Je me rattrapais et remplissais à nouveau mes deux bouteilles (50 + 33cl), je prenais quelques bouts de melon et de saucisson ainsi qu’une banane pour la route. Cap Lincou, second ravitaillement avec une belle descente où « j’envoyais » à 11,5km/h sans prendre de risques inconsidérés, il ne manquerait plus que ça !
Lincou, km26, marquait le début des choses sérieuses avec une belle route de 10km, ombragée jusqu’au km8, et tout en montée. Je me régalais, ne puisant pas dans mes réserves, avec toujours un œil sur le cardio pour ne pas passer de l’autre côté de la force.
Les différents virages et changements de versants de la vallée me permettaient d’apercevoir ceux qui étaient loin, très loin devant, à environ 15 ou 20 minutes et quand ce fut mon tour d’être rendu là-haut, j’essayais d’apercevoir ceux qui étaient encore en bas : il n’y en avait pas beaucoup, donc j’en déduisais qu’ils étaient assez proches derrière moi. Après le ravitaillement N°3, au sommet de la montée, on basculait dans la descente, d’une demi-douzaine de km avant de remonter un peu puis de replonger vers Plaisance où nous attendaient le ravitaillement N°4 et le passage du 1000ème km de la TG.
Jusqu’alors, le temps avait été assez frais, avec l’ombre des forêts et la couverture nuageuse, mais après le ravitaillement la route était en plein soleil, celui-ci tapant aussi fort que lors des étapes chaudes qu’on croyait passées.
Ce fut laborieux, mais comme ça montait encore avant la plongée vers l’arrivée, j’essayais de courir à 10km/h sachant que la dernière partie serait plus pentue et m’obligerait à ralentir. Je me fis passer par Ian, même pas courtois, sans aucun signe d’encouragement, surtout après les moments passés à le consoler lors de son abandon de l’an dernier dès l’étape N°3. J’essayais de m’accrocher pour finir avec lui, mais j’ai senti comme il se retournait sans cesse que ça n’en valait pas la peine, qu’il allait allumer encore plus. A l’arrivée, même pas un regard de sa part, ni même des félicitations comme on a l’habitude d’en donner. C’est le genre de type qui doit se la péter de faire une place dans les dix.
J’ai attendu d’avoir des nouvelles des copains, pas très rassurantes pour Vincent qui était au bord de l’abandon. Nadine arriva quand je revenais de ma douche puis ce fut au tour de JP, suivi de Bruno et nous avons attendu Vincent qui arriva dernier en 9h34 à un quart d’heure du cut-off.
J’avais de la peine pour lui. J’espère que demain il pourra s’accrocher et aller au bout, la dernière étape étant une formalité quand on quitte St Pons de Thomières.

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25 août 2011 4 25 /08 /août /2011 11:41

La nuit dans les Algeco s’est bien passée, comme il n’y avait pas de lumière ni de WC, je suis parti au village avec la frontale vers 4h du matin pour aller aux toilettes et commencer à me préparer. J’avais eu chaud toute la première partie de la nuit, puis il avait commencé à faire frais vers le milieu de la nuit. Et je ne dormais plus vraiment depuis un moment quand je me dis qu’au moins « ça » serait fait.
Au retour, je me recouchais et somnolais avec plaisir, comme une grasse matinée en quelque sorte.
Les rituels de préparation passés, le départ fut donné et 10 furieux dont je fais sait partie ont pris la tête du groupe, Vincent G. se permettant de se placer devant les leaders de la course. Je restais calé à l’arrière de ce groupe dont la tête prenait peu à peu ses distances. Seul Erwin restait en vue, une fois que j’avais dépassé Thierry P. et Jean Michel. Peu avant Marcillac, je commençais à fondre sur Vincent qui prenait une sorte de mur, l’inconscient qui était parti très (trop) vite, surtout après sa fin d’étape de la veille.
A Marcillac, au km11, passé à près de 10,5km/h de moyenne, commençait une longue et forte montée de 4km. Je m’étais préparé à accélérer (ou à attaquer) à cet endroit, et seul Erwin m’accompagna puis pris de l’avance. Derrière, plus personne ne suivait et je remettais une seconde couche histoire de voir si j’avais les cannes. Au ravito du km15, je repartais alors que mon seul poursuivant vaillant (Thierry) y arrivait. Je repris ma chevauchée, pour atteindre Rodez en moins de 3h (pour 29km). Au ravito N°2 je ne traînais pas et continuais ma balade. Le parcours allait devenir un peu plus cabossé après Rodez et l’alternance bosse et creux commença à me ralentir. J’attendais le km 43 quand on prend une longue route en descente d’environ 10km. Je courais à 11km/h environ, relâché, sans personne en vue ni devant ni derrière. C’est une constante cette année, j’aurais pratiquement couru mes étapes tout seul après les 5 premières effectuées avec les copains JP et Gouzy.
Au bout d’un moment, je commençais à me demander où était placé le ravitaillement suivant prévu au km47 et que j’avais passé depuis 2 bornes. JB me dépassa en voiture pour me demander si tout allait bien et je lui dis que le ravito du km47 n’était pas au bon endroit, ce qui ne me génait pas encore car il me restait de la boisson à la grenadine, mais je pensais à ceux qui allaient mettre 30’ de plus pour rallier ce poste. Il fonça voir et fit déplacer le ravito en le remontant de 3km en amont. Entre-temps, j’étais arrivé au point pour remplir mes bouteilles avant qu‘il n’y ait plus personne. Enfin, il ne restait plus que 8km, donc pas trop longtemps pour arriver. Il restait toutefois 5km de montée et ça m’a un peu ralenti. Mais je terminais tranquille, m’offrant une belle 8ème place, de quoi faire plaisir aux amis de Titi qui ne manquèrent pas de venir me féliciter.
Titi a fini 3ème, en souffrant d’un … releveur ( ?), Nadine, exténuée mais ravie d’en avoir fini, Bruno qui fait une belle place aussi (4ème ADDM), JP en gérant sans enflammer plus son releveur est arrivé après, suivi d’assez loin de Gouzy qui a explosé peu après le début de la côte de 4km au début d’étape. Grosse ombre au tableau, l’abandon de Guy, trop handicapé qui dû baisser pavillon à Rodez.
Ce soir, hébergement dans un grand hangar où il fait chaud, mais le temps semble tourner à l’orage. Cela devrait apporter de la fraîcheur qui déjà aujourd’hui nous a accompagnés pendant la majeure partie de l’étape.
Chantal est venue nous voir cela fait bien plaisir de voir son sourire. Là elle s’occupe des gars leur offrant des glaces.
Demain, petite étape, qui se terminera chez Victor, l’enfant sauvage, dans une salle plus que moyenne tant en taille qu’en qualité. Mais à force de s’embourgeoiser sur la TG, on en deviendrait presque exigeant !

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25 août 2011 4 25 /08 /août /2011 11:40

Seconde étape de la descente kilométrique (après 68 hier, 61 ce jour et 58 puis 54 pour les deux jours suivants) qui devrait permettre à tous les coureurs de gagner du temps de course et donc de récupération avant les deux « septagénaires » de la fin de semaine devant se terminer par un grand plouf dans la Méditerranée.
Pas trop de pression, mon prédécesseur au général est trop loin (6h d’avance) et celui qui me suit est à plus de 5h. Guy est encore devant moi, mais vu les blessures dont il souffre, je pense qu’aujourd’hui il devrait mettre plus de 2h de plus que moi, sauf bonne surprise et une totale rémission de ses bobos.
Je prends le départ un peu moins rapidement que d’habitude, laissant un groupe d’une douzaine de coureurs prendre la poudre d’escampette. Je les verrai s’éloigner de moi de plus en plus au gré des grandes lignes droites. Mais mon objectif du jour, était de faire du jus et de ne pas me mettre dans le dur. Je sais qu’avec 5 TG déjà courues, il y a une grosse confiance et une bonne maîtrise des situations de course, il n’empêche qu’on n’est jamais à l’abri d’un coup dur.
Qu’aurais-je eu à gagner d’aller chercher Jean-Michel ou Vincent ou même un des 8 premiers ? Rien sinon des blessures. C’est donc dans cet état d’esprit que j’ai fait mon étape, me faisant charrier par les accompagnateurs de Titi qui me disaient que puisque j’avais fait 11ème, puis 10ème et hier 9ème, aujourd’hui je devais faire 8ème. Ce challenge aurait pu m’intéresser si je ne ressentais pas des signes de fatigue depuis deux jours, et comme j’ai envie de faire les deux dernières pour le plaisir (donc de pousser un peu la machine) j’avais envie de récupérer.
La longue descente vers le Lot, qui un temps aurait pu m’amuser, fut un moment totalement déplaisant : d’abord, ça ne descendais pas vraiment au début, puis au moment où ça commençait à descendre, il y avait des travaux et des graviers plus ou moins gros sur la route, sans parler des voitures entraînant avec elles des nuages de poussière, et quand enfin le revêtement redevint plus lisse, le soleil tapait car la route n’était plus à l’ombre. J’ajouterai qu’avant la descente, le parcours était assez vallonné malgré la beauté des paysages traversés. Là je m’étais peu à peu usé et n’avais plus les ressources pour lever les genoux et relancer une fois la route penchant dans le bon sens.
La fin fut longue et je commis une erreur de débutant en oubliant mon bidon d’arrosage au dernier ravitaillement. Heureusement qu’il y avait deux points d’eau sur les 10 derniers km !
Quand j’arrivais, Vincent, Thierry et Jean Michel avaient déjà fini depuis quelques minutes et ma 11ème place me convenait. Je n’aurai pas réussi à refaire le retard qui s’était accumulé depuis Aurillac.
L’après-midi me permit de me restaurer d’une grosse salade composée suivie d’un steak frites, le tout arrosé de panachés bien frais. Et au dessert, la glace ne me suffisant pas, j’en reprenais une autre.
Pendant la course, nous avions appris que le gymnase ne serait pas disponible et que quelqu’un essayait de trouver une solution. Nous avons emménagé dans des Algeco, servant d’école provisoire pour les enfants du village. Il faisait chaud, nous sommes allés sur l’herbe du parc voisin pour nous reposer à l’ombre.

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25 août 2011 4 25 /08 /août /2011 11:39

L’étape aux 4 cols, avec un passage au point culminant de la TG, au col du Legal, avec sa descente vertigineuse « qui fait pleurer les releveurs » après la traversée touristique de Salers, un paysage magnifique où l’horizon découpé montre la chaîne des Puys. De quoi passer une belle journée … ou pas ! Tout dépendait de la manière dont seraient assimilées les étapes quasi caniculaires de la semaine qui venait s’écouler.
Dans le meilleur des cas, cette dernière semaine devait pouvoir permettre de dérouler, de lâcher les chevaux qu’on avait tenus sous la bride lors des 12 premières étapes.
Le départ fut donné dans une relative fraîcheur vite devenue tiédeur et les organismes pour beaucoup d’entre-nous allaient devoir patienter plusieurs longues minutes avant de donner pleine mesure ou au moins le minimum syndical. Je suis parti comme d’habitude dans les dix-douze premiers et je mis du temps avant de passer la barre des 9,5km/h de moyenne. Le lever de soleil sur les montagnes me distrait quelques temps et j’attendis le premier poste de ravitaillement pour faire le point. Ça pouvait aller, mais ma vitesse de réserve me semblait limitée, donc je me contentais de suivre à distance un petit groupe étiré composé de Erwin, Thierry P., Jean Michel et un peu plus à l’avant, Catherine M.
J’atteignis Salers (km19) en un peu plus de 2h et je pris mon temps pour la traverser, sachant que nous avons emprunté les ruelles étroites, sinueuses et pentues de ce village touristique. A la sortie du village, la fameuse descente où je me surpris à trouver un bon rythme, parfois à plus de 11km/h, ce qui me fit rattraper les coureurs de devant sauf Cathy. En me rapprochant de Fontanges, j’accélérais un peu pour voir si j’en avais sous le capot et si j’allais pouvoir me faire plaisir dans l’ascension du premier col.
Au sortir du ravitaillement N°2, au pied du col, je repris la route en dernière position du groupe et je remontais progressivement JM, Cathy et Thierry. Seul Erwin continuait de bien avancer et je me dis que ce n’était pas pour me déplaire. Mais la montée devint de plus en plus difficile et dans un état de fatigue avancée je basculais au Legal non sans m’être arrêté au ravitaillement N° 3 quelques minutes pendant lesquelles Thierry et Cathy repassèrent devant. Je n’allais plus les voir, sinon au détour d’un lacet ou au ravitaillement suivant.
Parfois, le soleil et la chaleur devenaient pénibles à partir du marathon, mais heureusement qu’il y avait beaucoup de zones boisées que je traversais avec un certain soulagement. Le ravitaillement du km48 allait me permettre de prendre une bouteille supplémentaire comme la veille, qui me servirait à m’arroser. Plus on avançait, plus le vent se levait, à moins que ce ne soit dû au changement de cap de l’itinéraire. Sur la route des crêtes, sorte de chameau à mille bosses, j’ai beaucoup souffert, de l’accumulation des km, de ma non possibilité de relancer et de la chaleur des rayons du soleil.
J’étais seul, personne en vue ni devant, ni derrière, je faisais le décompte de la distance qu’il restait au fil du défilement des bornes kilométriques. La fin me permit d’accélérer pour repasser au-dessus de 9km/h à mon GPS, ce qui en réalité ne sera que de 8,936km/h (JB ayant arrondi la distance à 64km alors que mon GPS avait trouvé 64,3).
A la fin, je vis que j’étais 9ème de l’étape, performance ternie par l’annonce de l’abandon sur blessure de Vincent P. En ce qui concerne les copains du forum, Gouzy termina un quart d’heure derrière moi, mais content d’avoir pu reprendre un rythme de course à peu près normal. Nadine est arrivée un peu après, puis JP toujours très fatigué mais devenu un peu philosophe se fixant des mini objectifs de visites durant la semaine (mercredi, c’est le jour où Chantal revient nous voir, jeudi c’est la famille de JP…)
Guy a galéré toute la journée : releveurs, tendons, brûlures dues au soleil sur le bas des tibias (là où les releveurs font mal). Souhaitons-lui de ne pas connaître à nouveau ce genre de journée galère.
Bruno avait l’air serein, mais fatigué, recherchant l’ombre pour se reposer.
Titi a fini 3ème, lui aussi un peu éprouvé par cette étape et sans doute par toutes les précédentes qui commencent à peser ; mais il a un gros moral et toujours le sourire.
Demain, direction St Cyprien sur Dourdou ; la canicule est toujours d’actualité à moins que les orages viennent ajouter un peu de piment dans cette TG pas mal épicée depuis Roscoff.
Christophe, de Yanoo, nous quitte demain pour rejoindre l’UTMB où il assurera un suivi. Merci à lui d’avoir pu faire profiter à beaucoup de nos proches de nouvelles presque en direct avec toutes les photos et commentaires ajoutés pour illustrer notre cavale folle vers le sud et la Méditerranée.

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21 août 2011 7 21 /08 /août /2011 23:04

L’étape épouvantail de cette TG, non seulement en raison de son kilométrage (76) mais surtout à cause de la chaleur annoncée. Le départ pour tout le monde avait été avancé à 6h, avec une partie neutralisée de 800m pour rejoindre l’intersection avec le parcours de la course.
J’avais prévu d’anticiper sur les effets de la chaleur en plaçant avant le départ une ceinture porte-bidons supplémentaire que je devais prendre au km51, au ravitaillement à la sortie de Neuvic. Cette bouteille devait me servir à m’arroser.
Le départ en montée nous amena jusqu’au site des anciens arrivée et départ, devant les restaurant où nous avions péniblement dîné la veille, en raison de la chaleur étouffante qui y régnait. Ce matin, une pluie d’orage nous avait un peu humidifié peu avant le baisser de drapeau et en haut de la côte, il faisait déjà assez doux, voire trop chaud pour un début d’étape. J’étais parti dans le groupe de tête, à l’arrière de celui-ci toutefois pour ne pas faire « désordre ». La montée, j’adore, alors au bout d’un moment voyant que ça n’avançait pas assez vite, je me permis, sans demander l’autorisation, de dépasser certains coureurs habitués au top 10. Erwin m’accompagna et j’étais suivi par Vincent P., Guy, Thierry et Jean Michel.
A Millevaches, le compte n’y était toujours pas : j’ai beau les compter tous les ans, il n’y en a jamais le même nombre, de vaches. Je suis passé à presque 10 de moyenne depuis le départ et ça roulait tout seul, sauf qu’une pente plus forte allait calmer mes ardeurs. Jusqu’au ravitaillement du km16, je gardais bien en vue Erwin, mais mon « pit stop » dura plus longtemps que celui de tous les autres si bien que j’en repartis en dernier. Entre-temps, je m’étais bien amusé avec un petit moulin en plastique sans doute tombé d’une fenêtre de voiture lâché par un enfant qui devait le tenir. Je l’avais ramassé et je m’amusais comme un gosse à le tenir d’une main le regardant tourner tout en courant.
Je repris seulement Jean Michel et gardais les autres dans ma ligne de mire sans céder à la tentation de repasser devant. A Meymac, j’étais encore bien, toujours avec mon petit moulin, et je fus accompagné un temps par Laurent Saint Martin, Transe Gaulois de 2008 venu courir l’étape du jour avec nous pour se préparer au Spartathlon.
Au ravitaillement du km 40, peu avant Palisse, j’étais revenu sur Guy et Thierry et je me débarrassais de mon petit moulin que je glissais dans ma poche où gisait déjà ma frontale du matin. Guy nous fit un truc que je n’ai pas saisi tout de suite : il fit demi tour, sans doute avait-il oublié quelque chose en repartant trop vite. Quand il revint à ma hauteur, il me dépassa tellement vite que je me retournais pour voir si quelque taureau furieux le poursuivait : mais non ! il était peut-être pressé d’aller rendre visite à Paulette, la marraine de la TG. En tout cas, moi je pris le temps de m’arrêter deux minutes lui faire un petit bonjour, ce que beaucoup de coureurs ont fait d’ailleurs.
Un peu plus loin, je reprenais Guy, à la dérive et je n’étais plus qu’avec Thierry, enfin, avec pas tout à fait car nous avons fait l’accordéon un moment avant qu’il ne me dépose pour de bon peu avant Neuvic que j’atteignis en 5h12, avec un passage au km49 en 5h06, soit plus vite que la veille sur la même distance. Mais, hier il n’y avait plus qu’à prendre sa douche, aujourd’hui il me restait 27km, environ 3h avec un rapide coup d’œil dans la table de 9.
En théorie les 3h car je comptais mettre un peu moins mais mon arrêt au ravitaillement fut une nouvelle fois très long (le temps de mettre ma nouvelle ceinture porte-bidon) et quand j’en repartis, ma moyenne avait sérieusement baissé : pas grave car la descente qui devait arriver allait me redonner de la vitesse…
Et bien non ! j’étais comme scotché à la route, qui ne descendait pas vraiment et le revêtement n’était pas pour améliorer les choses. L’ombre était devenue rare et la chaleur commençait à devenir inquiétante. De plus, au moment où j’aurais pu me lâcher un peu, il y avait des travaux et la route était dans un sale état avec sable, graviers plus ou moins gros et ornières dangereuses pour les chevilles en cas de croisement avec une auto.
La descente fut une vraie galère et j’imaginais déjà le calvaire de la remontée. Tant pis, j’avais qu’à aller moins vite, me suis-je dit et j’ai arrêté de chouiner pour me reconcentrer sur ma descente périlleuse à … 9km/h ! Mais des releveurs en bonne santé doivent se payer parfois de cette façon plus ou moins frustrante.
Le passage sur le pont préfigurait la chaleur qui ne tarderait pas à venir lors de la montée, une fois les zones boisées dépassées. La fin fut un gros calvaire (tiens, comme hier, mais je n’avais pas les deux petites cyclistes pour me redonner un peu de jus). J’ai attendu le dernier ravito où il n’y avait que de l’eau, même pas de grenadine ou de menthe pour mes bouteilles dont l’eau n’allait pas tarder à tiédir et à devenir difficilement buvable.
J’ai fini « à la ramasse », me ressaisissant juste pour le passage dans le centre du village de Mauriac pour ne pas donner une image trop négative des sportifs d’ultra que nous sommes et j’arrivais au gymnase en 10ème position, très loin des mes records passés, mais satisfait de n’avoir pas trop morflé.

Il y a eu de la casse dans le peloton, on verra demain qui va s’en remettre ou pas.

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21 août 2011 7 21 /08 /août /2011 23:03

Au départ de Bourganeuf, JB avait prévu le champagne que nous n’avions pas bu la veille lors de mon arrivée pour fêter ma 100ème étape de TG. Quelques coureurs ont accepté de prendre une petite gorgée de cette boisson pétillante qui n’est pas habituellement servie aux ravitaillements. La Tg s’embourgeoise certes un peu au fil des années, mais quand même pas au point de proposer du champ’ aux ravitos !
Le départ donné, il fallait gravir une quinzaine de marches puis s’élancer sur une pente s’enraidissant au fil des mètres, laissant espérer au bout de 800m qu’elle s’adoucisse, mais qui reprend de plus belle quelques centaines de mètres plus loin. Il n’y a qu’au bout de 1500m où elle redevient « correcte ». Ensuite ça descend un peu ça commence à tournicoter et au bout d’un certain temps ça se remet à grimper. Pendant ce temps là, j’avais eu le temps de m’échauffer et de me retrouver en seconde position du groupe des seconds couteaux, derrière Jean Michel Frémery qui était parti assez vite comme il a l’habitude de faire.
Je sentais que le temps était lourd, parfois avec des zones où l’on trouvait l’air tiède ce qui de bon matin n’était pas très agréable d’autant plus qu’une journée quasi caniculaire avait été annoncée.
Au gré des virages et des espaces boisés ou non, on alternait fraîcheur bienfaisante et atmosphère suffocante. Je suivais JM à distance me promettant de ne pas aller le chercher et que de toute façon je le reprendrai avant la fin de l’étape, comme d’habitude. Le bougre, il a tenu jusqu’au second ravitaillement, après Royères de Vassivière, km25, mais JM est un excellent descendeur et je ne me focalisais pas sur sa course mais me concentrais sur la mienne pour ne pas froisser mes releveurs ou quelqu’autre tendon par inadvertance. C’est qu’il faut rester prudent et lucide 24h/24 ou plutôt du début de l’étape jusqu’à la fin !
Dans la montée vers Faux la Montagne, j’avais creusé l’écart, ne me retournant même pas pour vérifier si quelqu’un était encore dans mes pas. A Faux, nous avons eu droit comme tous les ans depuis 4 ou 5 ans à une fête lors de notre passage, avec speaker et tout et tout : ça reboostait.
Je savais que le reste de l’étape n’était pas facile et bien sûr je n’avais plus la gnac pour redonner un coup d’accélérateur. Ainsi je finis assez difficilement l’étape et commençait à tirer des plans sur la comète pour évaluer le temps final quand je croisais deux demoiselles à bicyclette, des touristes ai-je tout de suite pensé ou des vététistes. Mais l’une d’elle me héla : c’était Chantal qui nous avait fait la surprise de nous rendre une petite visite, aux copains du forum et à moi.
Je lui dis que la fin était proche non que j’étais mourant ou agonisant, je parlais de l’arrivée. Les filles se sont donc remises en route pour aller à la pêche au Gouzy (poisson nîmois renommé pour sa faculté à faire se déclencher la bonne humeur ) et au JP (poisson tarnais tout aussi apprécié pour son humour et sa gentillesse). Les pauvres, je pensais à eux qui allaient se prendre la route en plein cagnard !
Je finis mon étape un peu fatigué, heureusement sinon je n’aurais pas compris pourquoi je n’arrivais plus à avancer depuis plus d’une heure. Pas de record cette fois-ci, même avec le nouveau site d’arrivée, à l’entrée du gymnase, j’avais été meilleur en 2007 et 2008, passant sous les 5h. là, je me contentais d’un bon petit 5h12’, soit d’une moyenne de 9,3km/h (loin des 10 des deux années citées précédemment).
Les copains sont arrivés dans très marqués et fatigués par cette pourtant courte étape.
Heureusement que l’après-midi se déroula d’une manière très sympathique et conviviale avec Guy, JP, Vincent, Chantal, Gigi ainsi que la famille de JP. Les soucis de la course mis de côté, c’est la bonne humeur et les parties de rigolade qui avaient pris le dessus. Mais le repos aussi, allongés sur nos serviettes de bain comme à la plage à l’ombre de grands sapins au bord d’un lac.
Il le fallait bien avant le gros gâteau qui nous attendait le lendemain : 76km avec une météo tout aussi chaude annoncée.

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21 août 2011 7 21 /08 /août /2011 22:57

blason-20sslf-201.jpg150px-23030 - Blason - Bourganeuf

 

Etape chaude et humide, tellement le taux hygrométrique était élevé : j’étais déjà trempé de sueur au bout de 10 minutes, le temps de quitter St Sulpice et d’entrer dans la campagne encore embrumée. Le paysage était agréable, les routes assez belles avec nombre virages et montées ou descentes. J’accélérais comme à mon habitude après quelques km d’échauffement, mais je sentis vite que je ne pourrais pas courir aussi vite aussi longtemps que la veille. Mais mon allure me convenait et je prévoyais déjà quelques difficultés pour la seconde partie de l’étape.
Le groupe des 10 avait depuis longtemps creusé le trou et seul Jean Michel avait couru à mon rythme avant de lâcher prise. Je gardais néanmoins en vue au gré des lignes droites Thierry P. l’ombre et la relative fraîcheur lourde du petit matin avaient maintenant laissé place à une chaleur plus brute et je souhaitais trouver des portions de route avec de l’ombre. Je rattrapais Erwin, souffrant d’une sciatique, le dépassais et filais vers Bourganeuf où ma 100ème arrivée d’étape de Transe Gaule m’attendait. Il restait de longs km au soleil avec du dénivelé, mais je m’accrochais et le soulagement fut égal au bonheur de terminer sans trop de bobos cette 100ème. Le chrono n’était pas le meilleur de mes TG (deuxième temps, à plus de 5 minutes) mais me satisfaisait.
Les copains, JP et Vincent vont arriver beaucoup plus tard et après une grosse journée comme on ne le souhaiterait à personne ils étaient vidés, mettant de longues minutes à récupérer et sans doute à cogiter. Heureusement, quelques heures après tout était redevenu comme avant, avec rigolades et chambrage comme il se doit.
Le lendemain, une petite mais chaude étape nous attendait, il fallait récupérer, hors du gymnase, véritable étuve, si bien que nous nous sommes installés dehors à l’ombre.

 

 

Vendredi 19 Août 2011

TG05

TG06

TG07

TG2008

TG2010

TG2011

Km parcourus

 

 

 

 

 

 

 

 

(10a) Saint-Sulpice-les-Feuilles

 

 

 

 

 

 

0

(10b) La Souterraine

1h31

1h41'

1h29

1h28

1h28

 

14

(10c) St-Priest-la-Feuille

2h22

2h38'

2h17

2h15

2h18

 

21

(10d) Bénévent-l’Abbaye

3h58

4h23'

3h45

3h41

3h48

 

35

(10e) Mourioux-Vieilleville

4h38

5h04'

4h21

4h14

4h27

 

40

(10f) St-Dizier-Leyrenne

5h54

6h17'

5h24

5h16

5h29

 

51

(10g)  Masbarand-Mérignat

6h42

7h15'

6h16

6h08

6h24

 

59

(10h) Bourganeuf

7h11'50"

7h47'02"

6h41'18"

6h32'44"

6h55'59"

 

62

 

 

 

 

 

 

 

 

Classement de l’étape :

9

15

7

13

17

 

 

Moyenne  de l’étape :

8,614

7,965

9,266

9,473

8,943

 

 

 Classement Général :

13

20

9

16

16

 

 

Moyenne générale :

8,107

7,836

8,924

9,394

8,788

 

 

Temps cumulé

79h11'16"

82h03'33"

72h03'08"

68h26'50"

73h10'09"

 

 

Distance cumulée

642km

643km

643km

643km

643km

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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21 août 2011 7 21 /08 /août /2011 22:56

Pour cette étape assez longue, 69km, parce que supérieure à la moyenne quotidienne (64km), JB avait constitué deux groupes, celui des 10 plus rapides de la veille dont je ne faisais heureusement pas partie et le « reste du monde ». Notre groupe partait à 6h00 et l’autre à 6h30.
Nous n’étions pas nombreux à avoir pensé à prendre la frontale et je me retrouvais ouvreur dès le départ donné. D’abord la rude montée partant du château pour amener au village, que j’ai effectuée en marchant, puis un long faux plat où je me mis à courir et quelques hectomètres plus loin je me retrouvais seul en éclaireur, personne n’ayant réussi ou tenté de suivre mon rythme. J’avais une fois de plus le MP3 vissé sur les oreilles et réglé en mode aléatoire. Les km défilèrent et je rangeais la lampe dans ma pochette ventrale. Je transpirais abondamment, mais l’air encore frais me rafraîchissait. Néanmoins il faisait lourd et je pensais déjà à ma stratégie de ravitaillement : quelle quantité de liquide boire et quelle nourriture avaler.
Premier ravitaillement, les écarts étaient paraît-il importants ave mes suiveurs. Mon GPS annonçait une moyenne totale supérieure à 10km/h. je traversais la commune de Le Blanc, accompagné quelques temps par les gendarmes qui se rendaient à la caserne devant laquelle la course allait passer. Ensuite, la campagne, le désert, avec de temps à autres une voiture arrivant roulant à vitesse excessive. C’est sans doute habituel pour les premiers de rencontrer ce genre d’automobilistes qui par la suite doivent lever le pied constatant qu’il n’y a pas un seul et unique joggeur, mais une armée fluo d’oranges et de citrons pressés. Au km 26, Jean Jacques Moros me reprit la demie heure de son départ décalé, puis ce fut au tour de René (km28) et un peu plus tard Titi Douriez (km36).
Les kilomètres défilèrent à plus de 10 jusqu’au 40ème km environ et le ravitaillement N°3. Là, je pris mon temps et repartis un peu usé par mon rythme soutenu des premières heures. Je me fis rejoindre par Jobst, puis Erwin et je commençais à rentrer dans le dur : les routes à longues lignes droites sans trop de portions ombragées ne sont pas pour me redonner l’envie de remettre les gaz.
Au sortir du ravitaillement suivant, je savais que la mi-course allait arriver, au km57, et je commençais à repenser à ma mésaventure de l’an passé où j’avais eu une nouvelle petite tachycardie qui m’avait contraint à marcher et m’arrêter m’allonger à plusieurs reprises. J’y pensais et je contrôlais mon allure et mes sensations pour ne pas la déclencher. Je reconnus mes lieux d’arrêts et avec un certain soulagement je pointais au ravitaillement suivant, le dernier. Guy me rattrapa et me dit qu’il n’allait pas pouvoir me suivre, moi qui en repartais. Un quart d’heure plus tard … il me dépasse comme un avion avec Carmen à ses trousses. Comme l’an dernier, je me retrouvais avec cette excellente coureuse allemande qui cette année donne tout son potentiel car non touchée par de quelconques blessures. Elle me proposa de terminer avec moi ce que j’acceptais sous réserves que je puisse la suivre. Mais elle n’a pas eu à ralentir, elle était quand même un peu fatiguée et je me suis accroché dans la dernière longue côte qui mène à l’arrivée. On finit ensemble, mais elle a couru une demie heure de moins que moi car faisant partie du groupe des 10 rapides elle était partie après mon groupe des « seconds couteaux ».
Ce départ décalé m’a donné la chance d’arriver dans le top 10 (9ème) car Catherine M. et Vincent .P ont mis 2’ de plus que moi, ce qui ne serait pas arrivé sans doute si nous étions partis ensemble.
J’étais satisfait de cette étape, établissant par là même ma meilleure performance sur mes 6TG, performance améliorée de plus de 10 minutes.
En ce qui concerne les copains, ils ont été très ralentis par leurs blessures anciennes ou naissantes et j’avais un peu le cœur gros de les savoir en galère.

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