Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

PrÉSentation

  • : première étoile
  • : Découvrez ce blog d'un coureur à pied qui a commencé par des marathons puis qui est passé aux courses d'ultra longues distances : 100km, 24 heures, Transe Gaule, TransEurope... Plan d'entraînement, récits de courses, partage d'expérience, c'est l'histoire d'une passion.
  • Contact

Qui suis-je ?

Recherche

Transe Gaule

21 septembre 2007 5 21 /09 /septembre /2007 19:00

11ème étape, Bourganeuf-Peyrelevade, 49km.
Départ à 6h43 pour cette courte étape dont certains avaient prévu de se méfier : le début est piégeux avec un fort raidillon dès les premiers kilomètres puis une montée de 20 bornes qui en fait n'était qu'une succession de bosses à franchir dont les montées étaient plus longues que les descentes. Aussi, il ne fallait pas trop dilapider son énergie en prévision de l'énorme étape du lendemain avec ses 75km et ses +1000m de dénivelée.
Mon départ fut prudent le temps de passer les difficultés du début, où ça montait vraiment trop fort. La brume qui nous accompagnait gardait notre organisme au frais et comme l'étape était courte, on ne souffrirait pas beaucoup de la chaleur dans le cas où le soleil percerait.
Les paysages étaient d'une beauté "type carte postale", avec les vaches à flanc de montagne, tantôt dans la brume tantôt dans le soleil quand celui-ci commençait à éclairer de ses rayons encore doux les champs et les pâturages inclinés. Parfois, un massif forestier apportait une teinte sombre au parcours et quand nous en sortions, l'éblouissement nous réchauffait.
En tout cas, je me régalais. J'étais maintenant bien échauffé, je passai au km7 (lieu-dit Le Breuil) en 43' et j'atteignis le ravitaillement du km 13 (Le Compeix) en 1h21'. On me renseigna sur les écarts tant devant qu'à l'arrière. J'étais parti à mon rythme dans les pemières côtes et j'avais accéléré un peu sur les parties planes ou en faux-plat descendant. Je devais courir entre 10 et 11km/h par endroits, aussi vite sinon plus que sur un 100km.
Royère de Vassivière au km21 fut passée en 2h09' et le lac qu'on longeait par la suite donnait vraiment des ailes : il commençait à faire un peu plus chaud, ça sentait les vacances, je m'imaginais les gens faire bronzette sur les berges pendant que d'autres s'essaieraient au ski nautique... Mes pensées divaguaient un peu, mais c'est le quotidien des coureurs d'ultra que de penser et de penser encore.
Faux la Montagne au km 34, traversée après 3h23 de course, nous proposait une dernière fois la civilisation avant de s'enfoncer sur les terres quasi désertiques du Plateau de Millevaches. 1000 vaches et 32 coureurs, ça en fait pourtant du monde ! Mais plus de village avant ... Peyrelevade, lieu d'arrivée.
Le département de la Corrèze qu'on rejoignit après le pont qui termine le Lac Chamet, km 41, nous accueillit avec l'ultime ravitaillement. Je refis mon plein en eau et en bananes et gâteaux secs ainsi qu'en confiance, car je venais d'apprendre que les poursuivants étaient très loin derrière. Devant, à portée de fusil, il y avait Stépahane, Raymond et Werner que j'avais cotoyés à divers moments de cette étape, sans jamais rester très longtemps en leur compagnie.
A l'arrivée, je fus acclamé comme les autres coureurs par une ambiance que seul ce village de Peyrelevade propose. Il faut dire que la ligne d'arrivée est située en haut d'une montée de quelques hectomètres qui nous fait passer en revue tous les commerces de cette bourgade.
7ème de l'étape, en 4h54'45", il n'était pas encore midi, j'allais avoir le temps de bien m'installer et de me reposer avant la longue chevauchée du lendemain.
Mon frère devait arriver à temps pour me voir franchir la ligne d'arrivée, mais j'avais dû aller trop vite ! 10km/h de moyenne, plus 1h20' de gagnées sur l'an dernier, j'étais prêt à me faire plaisir pourla fin de la TG.

11 FC moy FC max dépense énergétique (Kcal)

temps passé au-dessus de 123bpm

temps passé au-dessus de 148bpm

2006 112 134 3674  0h15' 0h00'
2007 126 148 3490  3h28' 0h00'
TG 2005 49 km 5h41'02" 12/24 V=8,621 C= 12/24
T=84h52'18"
TG 2006 49 km 6h16'45" 16/31 V=7,804 C=16/28
T=88h20'18"
TG 2007 49 km 4h54'45" 7/32 V=9,975 C=9/32
T=76h57'53"


En ce dimanche 26 août 2007, au moment du départ de cette 12ème étape, menant de Peyrelevade à Mauriac pendant 75 kilomètres sur le Plateau de Millevaches puis dans le département du Cantal, je ne savais pas encore quelle stratégie adopter, mais amusé par les résultats et les divers gains de temps et places au général, je sentais que j'allais me "lâcher" un peu plus.

L'an dernier, j'avais couru une grande partie de ces 75 kilomètres avec Roger Warenghem*, Transe Gaulois 2005, qui m'avait bien canalisé et permis d'économiser de l'énergie qui allait me servir dans les étapes qui suivirent. Je me souvenais à peu près du parcours, mentalement je savais où je devais être patient et prudent et où je pouvais au contraire prendre quelques risques et accélérer.

Le départ fut avancé à 6h (6h03' pour être précis), et la météo annoncée n'était pas pour me déplaire. Il faisait gris et frais, cela devait être la tonalité pour la journée, sachant quand même que dès que le soleil percerait la couche nuageuse, la température s'envolerait et deviendrait plus génante. Le profil de l'étape proposait une longue descente d'une quinzaine de kilomètres à partir du km49, à Neuvic, pour franchir la Dordogne puis une remontée certes moins longue, 6 ou 7 kilomètres, mais sûrement assez raide après plusieurs heures d'efforts.

Pour une fois, je partis avec les premiers, restant à vue si l'on peut dire, l'obscurité étant plus importante qu'à l'habitude, décalage horaire de 30' oblige. Je me suis retrouvé 4ème, profitant du fait que Jochen Höschele (2ème au général) attende Elke Streicher qui commençait à accumuler une certaine fatigue morale et qui souffrait de problèmes gastriques assez fréquents.

Premier pointage encourageant au km9, à Millevaches : 58'30", soit plus de 9km/h alors que nous avions couru en montée. Là, le paysage avait été splendide, le ciel assez dégagé pour laisser apparaître à l'horizon le Puy de Sancy. Je ne m'éternisais pas au ravitaillement du km14 où je dis au revoir à mon frère qui devait rentrer sur Nantes, et j'appréciais beaucoup les divers encouragements des ravitailleurs, ravis que je mette un peu de piment dans la course : c'était aussi devenu un "jeu" pour certains de voir jusqu'où je tiendrais.

Je poursuivais mon effort, m'étant fixé l'objectif de rejoindre Raymond Brandhonneur que j'apercevais au loin au gré de certaines portions de routes droites. Je fis la jonction à Meymac, au km22 passé en 2h09', je courais à plus de 10km/h à ce moment de l'étape, mais j'étais bien et le coeur ne montait pas beaucoup (moyenne 120, maxi atteint 136). Une fois sorti de Meymac, le parcours redevint "désertique", alternant les côtes et les descentes dans une succession de paysages magnifiques. De temps à autre un véhicule passait, mais la plupart du temps seul le bruit de ma foulée pourtant pas très rasante (pour une fois !) ou de mon souffle se faisait entendre. J'avais envie de trouver le temps moins long et c'est ainsi que je mis mon MP3 en marche. La musique me permit d'avaler les kilomètres sans trop réfléchir ni cogiter, j'avais fait le trou sur mes poursuivants, je pouvais gérer jusqu'à Neuvic où j'aviserais. Combressol (km31) passé en 3h01', Palisse (km41) en 3h56', Neuvic et le ravitaillement où officiaient Jaquemine et Hervé (km49) en 4h47'. A ce ravitaillement, je reçus une nouvelle salve d'encouragements et dans leurs regards admiratifs je puisais la force de continuer à courir aussi vite, même si une grosse fatigue commençait à se faire ressentir. Il allait y avoir 14 ou 15km de descente, alors je n'aurais pas d'efforts superflus à produire, donc je positivais.

Oui, mais un événement indépendant de ma volonté allait quelque peu tempérer mon ardeur : en guise de route, j'aurais droit à un vaste chantier composé de pierres plus ou moins grosses et mal compressées. Il fallait redoubler de vigilance pour ne pas tomber ni se blesser. Bon, d'un autre côté, les autres concurrents auraient eux aussi droit à cette partie caillouteuse, mais ce n'était pas une raison pour s'enflammer. Ce long intermède terminé, la longue descente se fit majestueuse, au fil des virages un paysage de plus en plus beau apparaissait. Mon allure au début de la descente avait été prudente et assez "lente" (10 à 11km/h) et peu à peu elle avait augmenté pour atteindre 4'30/km soit près de 13km/h. Le ravitaillement situé 4 kilomètres avant le pont et la remontée me permit de refaire le point sur les positions : j'avais de la marge. Le franchissement de la Dordogne en 6h18' (km64) signifiait qu'il ne me restait que 11 kilomètres à parcourir : une paille !

La montée se fit laborieuse, au début, le temps de réadapter la foulée à la côte et de revoir le rythme cardiaque à la baisse. Pendant la descente, j'avais tourné à 128bpm de moyenne, sûrement à cause du début rocailleux, avec un pic à 149. Il fallait gérer la côte aux alentours de 130/140 maximum pour ne pas regretter le lendemain d'avoir voulu jouer les cadors. Au ravitaillement du km70, au moment de repartir, après un panaché offert gracieusement par Thierry responsable de ce poste, je vis avec un certain dépit deux coureurs arriver au loin : je n'arrivais pas à les reconnaître et je me dis qu'il fallait que je reparte tout de suite sinon je finirais 5ème et grand "dindon" de cette farce.

Je repartis au-dessus des bases de vitesse et de prudence fixées quelques minutes auparavant, et quand à 500m de l'arrivée je me fis reprendre par Jochen, il me demanda pourquoi j'avais accéléré à partir du ravitaillement. Je lui expliquais avec une certaine gène que je ne pensais pas du tout que c'était lui qui arrivait au loin, mais deux autres coureurs. Je m'excusais mille fois et ne regrettais pas de terminer avec lui comme il me le proposa : il avait mérité autant que moi cette 3ème place, surtout après avoir sacrifié son début d'étape à aider Elke. En temps normal, j'aurais été 4ème et lui devant.

7h30'47" au final, 10km/h à peine de moyenne, 3ème place ex-aequo, j'étais ravi et je voyais l'étonnement et l'admiration dans les regards des accompagnateurs. Mais, j'avais bien donné, alors maintenant il fallait aller chercher quelque chose à manger et vite se laver et se coucher. Mon poids pris à l'arrivée était de 80,9kg contre 84 au début de la TG. Il fallait que je retrouve rapidement ces kg perdus en buvant beaucoup d'eau.

J'avais gagné une place en terminant plus d'une heure devant Daniel, et je m'étais rapproché de la 7ème place qui était quand même assez loin et semblait inaccessible à ce moment de la TG. Mais ça me donnait un objectif tout aussi sympa pour la suite que d'essayer de conserver la 8ème place.

12 FC moy FC max dépense énergétique (Kcal)

temps passé au-dessus de 123bpm

temps passé au-dessus de 148bpm

2006 110 134 5711 0h27' 0h00'
2007 129 160 5523 5h33' 0h09'30"
TG 2005 75 km 8h57'59" 10/24 V=8,365 C= 12/24
T=93h50'17"
TG 2006 75 km 10h07'45" 15/28 V=7,404 C=16/28
T=98h28'03"
TG 2007 75 km 7h30'47" 3/31 V=9,982 C=8/31
T=84h28'40"

13ème étape, Mauriac-Aurillac, 64km.

C'est une superbe étape qui nous attendait en ce petit matin doux (19° au départ) mais qui laissait entrevoir un peu de chaleur quand il n'y aurait plus d'ombre sur les pentes des 4 cols que nous avoins à franchir. 1100m de dénivelée, quelques descentes périlleuses pour les releveurs, quelques longues montées exténuantes pour qui ne saurait pas bien les gérer. A la fin, se profilait la route des crêtes sur une bonne quinzaine de kilomètres. Auparavant, la traversée de Salers, joli village médiéval, que nous devions faire sur le sentier des remparts et dans des ruelles très pentues allait apporter une petite note touristique à notre chevauchée.

Le départ fut donné à 6h40 et nous n'étions plus que 31, Selina Coldicott ayant abandonné hier, elle aussi, sur blessure. Je partis comme la veille, sans me soucier des autres coureurs, faisant ma course à mon rythme. Cette fois, les leaders étaient tous devant et je me retrouvais 7ème ce qui me convenait tout à fait et quand bien même je me serais fait dépasser, je n'en aurais pas été très affecté.

Les temps de passage à Anglard de Salers (km8) en 51' et Salers (km19) en 2h00' montrent ma montée en puissance. Je descendis la raide pente de 3,7km à un bon train avec toutefois le frein à main pour ne pas me blesser, et j'arrivais à Fontanges (km25) en 2h34'. Suivit un faux-plat montant de 4 kilomètres au bout duquel se trouvait le ravitaillement N° 2. Ici, commençait aussi la longue montée vers le premier col, celui de Saint-Georges. Les premiers hectomètres me firent dépasser Werner et Ullrich en raison de ma plus grande "facilité" à monter les pentes et je passais au col en 3h24' (km32). Le col de Legal arrivait ensuite, au km38 (en 4h06'), il ne restait plus qu'à descendre, enfin si l'on peut dire, car après la descente il fallait remonter au 3ème col, celui de Bruel (km43) en 4h34'. Au col de la Croix de Cheules (km49) en 5h08', j'entendis des encouragements qui émanaient de deux personnes que je ne connaissais pas; je leur fis un petit signe tout en me faisant prendre en photos. Je ne savais pas encore qui était ce couple et j'aurai la surprise à l'arrivée. Les 15 derniers kilomètres sur la route des crêtes me firent retrouver un rythme plus régulier, proche de 10km/h par moments. Mais je sentais la fatigue s'installer et je commençais sans doute à payer les efforts consentis la veille. Il fallait gérer, ce que je fis jusqu'au bout.

A l'arrivée, j'étais 5ème en 6h51'08", mes poursuivants m'avaient presque rattrapé notamment Ullrich qui finit à moins de 3'.

Une fois au gymnase j'eus de la visite : le couple entrevu au col de la Croix de Cheules se présenta. Il s'agissait de Jérôme et Marie qui avaient lu mon blog et avaient eu envie de voir sur place comment se déroulait la course. Jérôme est un coureur de Saint-Cyprien sur Dourdou, le lieu d'arrivée de l'étape du lendemain. Nous avons discuté et il me proposa d'apporter un flan géant à l'arrivée de l'étape suivante. J'étais ravi d'avoir fait leur connaissance. Ce n'est pas souvent que nous avons de la visite sur les étapes de la TG et à chaque fois cela procure une joie immense.

Plus tard, je fis quelques courses avec Thierry afin de me réapprovisionner en céréales et autres produits pour la course. Nous en avons profité pour rapporter 5kg de glace chinée à la poissonnerie du supermarché ce qui allait dépanner beaucoup de coureurs plus ou moins blessés. A Aurillac, il faisait 35°, je plaignais ceux qui étaient encore sur l'étape.

13 FC moy FC max dépense énergétique (Kcal)

temps passé au-dessus de 123bpm

temps passé au-dessus de 148bpm

2006 110 141 4869 0h54' 0h00'
2007 123 149 4650 3h25'30" 0h00'30"
TG 2005 64 km 8h13'08" 14/24 V=7,787 C= 12/24
T=102h03'25"
TG 2006 64 km 8h36'26" 12/27 V=7,436 C=16/27
T=107h04'29"
TG 2007 64 km 6h51'08" 5/31 V=9,340 C=8/31
T=91h19'48"

14ème étape, Aurillac-Saint Cyprien sur Dourdou, 61km.

Cette étape va-t-elle devenir l'étape au flan géant ? En tout cas, Jérôme le pâtissier de Saint Cyprien aura tenu sa promesse et même au-delà car en plus du flan géant (40 part au moins) il confectionna une dizaine de gâteaux énergétiques dont il avait récupéré la recette sur UFO. Ce flan deviendra-t-il une tradition sur la TG ? J'espère !

Avant de déguster cette délicieuse pâtisserie après l'arrivée, il y eut quand même une étape à courir, certes assez courte, 61km "seulement", mais comportant quelques difficultés ainsi qu'une nouvelle longue descente "spéciale releveurs" afin de franchir cette fois le Lot.
Le départ à 6h40 s'effectua dans une relative fraîcheur, avec un ciel un peu couvert qui tempérerait l'athmosphère pendant l'heure du midi.
La longue et difficile traversée d'Aurillac, succession de descentes raides et de longues montées me servirent de réglage. Je me souvenais avoir souffert terriblement lors de cette étape en 2005, surtout quand à la douleur vient s'ajouter le stress de se retrouver dernier et lâché par le gros du peloton. Cette fois, j'étais dans le premier tiers et comme je connaissais très bien le début d'étape je savais que je devais être patient jusqu'à la sortie de Senilhès (km10,5 + 1,5 = km12), puis en fonction des sensations, j'adopterais un rythme plus soutenu.
Senilhès en 1h08' (km10,5), Lafeuillade en Vézie en 2h04' (km20), Lacapelle del Fraisse en 2h20' (km23), deuxième ravitaillement au km26. Ici, j'eus une idée de ma position par rapport aux autres coureurs : Werner était juste devant, les 4 autres déjà trop loin pour que je puisse les avoir à vue, bien que de temps en temps j'apercevais une silhouette, celle de Stéphane ou de Chen.
A Cassaniouze, km35, en 3h30', peu après le ravitaillement, commençait la longue et belle descente boisée vers les gorges du Lot. 10km de pur bonheur où je me lâchais, coupant les virages tout en restant à l'écoute des éventuelles automobiles qui pourraient arriver. J'arrivais au ravitaillement du pont sur le Lot en 4h32' (km46), puis passais Grand Vabre, Conques-Faubourg (km53) en 5h15'. Dernier ravitaillement et petit panaché pour rebooster l'organisme pour les 7 ou 8 derniers km ! La recherche de fraîcheur se faisait plus pressante, il était midi et le soleil commençait à bien s'installer. Heureusement la route était bordée d'arbres sur le côté gauche, celui sur lequel j'évoluais.
A l'arrivée, ce fut encore une fois une bonne opération pour moi : 6h00'56" pour 61km (soit plus de 10 km/h), une nouvelle 5ème place (j'avais pris un abonnement), et pas ou peu de fatigue, juste un peu mal aux jambes d'avoir accéléré et gardé un rythme soutenu. Et dire que depuis quelques étapes je courais plus vite que sur mes derniers 100km. c'est un article de Laurent Bruère (Transe Gaule 2005 et 2006) qui me fit prendre conscience que je pouvais bien aller au-delà de ma vitesse moyenne sur 100km sans gros risques. C'est ce que j'avais fait et ... pour le moment ça me réussissait.
L'arrivée se fit juste devant un café-brasserie où je pouvais me restaurer et déguster plusieurs panachés afin de reconstituer mes réserves.
Je me rendis à la salle après cette collation et je découvris la taille impressionnante du flan : 60cm/40cm et je ne suis pas de Tarrascon ! Lee, la femme de Chen se mit à le couper en parts afin d'en obtenir une cinquantaine. J'aperçus aussi la dizaine de gâteaux énergétiques que l'on pourrait manger au petit déjeuner. Dommage que Jérôme n'ait pu rester ! Il devait retourner dormir pour être en forme afin de reprendre le travail dans sa pâtisserie le lendemain.
Après avoir dégusté une part de ce délicieux reconstituant, je partis ... à la piscine, afin de prendre une bonne douche et d'aller me tremper dans de l'eau fraîche. C'est bien d'arriver tôt cela permet d'avoir du temps. Le soleil donnait assez fort et je préférais être là qu' à arpenter le bitume comme certains de mes compagnons Transe Gaulois étaient encore entrain de le faire. Avec Damien, Thierry et Jacques nous en avons bien profité.
Par la suite, je retournais me reposer, il faisait chaud et lourd et ce qui devait arriver arriva, il y eut un orage avec une bonne pluie. L'athmosphère redevint plus supportable par la suite.

14 FC moy FC max dépense énergétique (Kcal)

temps passé au-dessus de 123bpm

temps passé au-dessus de 148bpm

2006 111 131 4375 0h14' 0h00'
2007 124 147 4109 3h23' 0h00'
TG 2005 61 km 8h08'17" 22/24 V=7,496 C= 12/24
T=110h11'42"
TG 2006 61 km 7h33'32" 10/27 V=8,070 C=15/27
T=114h38'01"
TG 2007 61 km 6h00'56" 5/31 V=10,140 C=8/31
T=97h20'44"

15ème étape, Saint-Cyprien sur Dourdou/Cassagnes-Bégonhès, 56km.

Encore une courte étape qui nous attendait. ! Avec celle de demain (54km) on aurait de quoi se refaire une santé et aborder les deux "soixante-dix et plus" avec un peu de fraîcheur... du moins en théorie.
Après une bonne nuit, dans une athmosphère quand même lourde, après un copieux petit déjeuner où honneur fut fait aux gâteaux énergétiques de Jérôme, nous reprîmes la route. 
A 6h37, il faisait gris et nous allions devoir nous armer de patience et de vigilence pendant les 24 premiers kilomètres : en effet, la route qui menait de St Cyprien à Rodez était très fréquentée, et les conducteurs de l'Aveyron n'étant pas réputés pour être très prudents avec la gent pédestre, il fallait s'attendre à bondir dans un fossé ou à se plaquer contre une paroi rocheuse à tout moment.
Pour moi, ce fut correct, à part juste trois ou quatre imbéciles qui, comme d'habitude, ne font pas le moindre écart quand ils vous croisent. Et ne parlons pas de ceux qui effectuent des dépassements dans votre dos et qui vous frôlent !
Nauviale, sans encombre, fut atteinte en 24' (km4), Marcillac (km10) en 1h00', Pont les Buis et son poste de ravitaillement où je passais en 5ème position (km14,5) en 1h24', et Salles la Source (km17) en 1h42'.
Encore 7km et nous allions pouvoir emprunter la piste cyclable et nous reposer mentalement.
J'arrivais à Rodez en 2h42' (km28), je pris tout mon temps au ravitaillement, sachant que je me trouvais au pied d'une longue montée pour atteindre la route vers Le Monastère. Je décidais de monter uniquement en marchant et de reprendre la course après avoir bien soufflé. Je passais Le Monastère (km30) en 3h04'. Le temps qui jusque là avait été clément se mit à devenir orageux. La pluie battante sous laquelle je courais me faisait du bien, me rafraîchissait, mais je craignais pour mes chaussures : gorgées d'eau et j'aurais eu des difficultés à courir, risquant de plus de me faire des ampoules. L'orage passa au bout d'un quart d'heure et j'arrivais alors au poste de ravitaillement N°3. Je repris des forces et des provisions (liquides et solides) puis traversais La Chapelle Saint Martin (km39) en 4h00'. Un peu plus loin, j'arrivai sur la D902 qui allait jusqu'à Cassagnes, pendant 15km. Les 9 premiers km étaient en descente sur une belle route large et je pouvais à nouveau me mettre à allonger la foulée. A plus de 11 km/h par moment, j'hésitais à m'arrêter au ravitaillement N°4, mais il y avait encore 10 autres kilomètres jusqu'à l'arrivée. Je repris juste de l'eau et deux gâteaux secs. Cette étape courue en solitaire se termina après 5h39'59" d'efforts, à la 5ème place, bien isolé entre mon prédécesseur, Jochen, arrivé 13' avant et le coureur suivant, Ullrich, à 10' derrière.
Je n'avais pas tenu les 10km/h de moyenne en raison de la traversée de Rodez à la marche, mais j'étais content de mon étape, même si j'avais encore "donné".

15 FC moy FC max dépense énergétique (Kcal)

temps passé au-dessus de 123bpm

temps passé au-dessus de 148bpm

2006 120 149 4488 2h41' 0h00'30"
2007 125 150 3979 3h48' 0h00'30"
TG 2005 56 km 7h55'46" 23/24 V=7,062 C= 16/24
T=118h07'28"
TG 2006 56 km 6h46'14" 7/27 V=8,271 C=15/27
T=121h24'15"
TG 2007 56 km 5h39'59" 5/31 V=9,883 C=8/31
T=103h00'43"

16ème étape, Cassagnes-Bégonhès/Saint-Sernin sur Rance, 54km.

Comme il s'agissait d'une étape courte, le départ fut retardé de 30' pour nous permettre de faire une petite grasse matinée. La météo n'était pas très favorable : il pleuvait, pas de manière soutenue, mais assez pour garder le corps au frais. Cela n'allait pas durer toute la matinée, heureusement.

Mon départ fut assez rapide, comparativement aux autres étapes, à plus de 10km/h. Je passais à La Selve (km8) en 45', puis j'arrivais à Réquista (km19) en 1h47'. Profitant de la descente vers le Tarn, j'accélérais même mon tempo : Lincou (km25) en 2h20'. Sur 100km, ça correspondait à mes temps de passage quand je faisais moins de 10h. Aujourd'hui, il n'y avait que 54km et je me sentais bien, les premiers n'étaient pas très loin devant et je m'accrochais à la 4ème place. La suite de l'étape nous faisait emprunter une "jolie route paisible qui grimpe pendant 9km" comme l'indiquait le road-book. Avec les 9km suivants, on a couru presque deux heures sans voir ni villages ni habitations, mis à part quelques bâtiments en ruines ou abandonnés.

Plaisance, où nous franchissions le Rance, (km44) en 4h10' pour moi, était le premier village que nous rencontrions et l'envie de s'y attarder ne se fit même pas sentir. Le ravitaillement se trouvait 3km plus loin au point symbolique du KM1001 (borne 22 sur la D33). Pourquoi là et pas au km 1000 ? Parce que ce dernier se situait en pleine ligne droite, là où il aurait été difficile et très dangereux d'installer un stand. 4h49' de course pour 47km, plus qu'un village à traverser. Je me faisais rejoindre par Stéphane Pélissier avec qui je courais quelques minutes avant de le laisser partir à son train. Les 7 derniers km n'étaient pas très plats, et je préférais rester à mon rythme que d'essayer de suivre mon compatriote qui devenait le premier français de l'étape. En plus, il devait lutter pour préserver sa place de 3ème au général que convoitait aussi Chen, le coureur de Taïwan (qui réside néanmoins au Brésil).

J'arrivais en 5h09'09", à la 5ème place, dans un bon état global, prêt pour les deux prochaines et longues étapes. Au classement général, je me rapprochais encore plus d'Elke Streicher qui n'avait plus qu'1h08' d'avance sur moi. C'était un petit objectif pour la fin de ma TG. On verrait bien ça le lendemain, quand la course serait lancée et quand les premières sensations m'auraient renseigné sur mon potentiel.


16 FC moy FC max dépense énergétique (Kcal)

temps passé au-dessus de 123bpm

temps passé au-dessus de 148bpm

2006 119 146 4157 2h11' 0h00'
2007 125 146 3616 3h21'30" 0h00'
TG 2005 54 km 8h17'29" 23/24 V=6,513 C= 16/24
T=126h24'57"
TG 2006 54 km 6h17'46" 9/27 V=8,577 C=15/27
T=127h42'01"
TG 2007 54 km 5h09'09" 5/31 V=10,480 C=8/31
T=108h09'52"

17ème étape, Saint-Sernin sur Rance/Saint-Pons de Thomières, 70km.

La traditionnelle photo réunissant tous les coureurs et les accompagnateurs fut prise devant la statue de l'enfant sauvage, juste devant la salle où nous avions dormi. La veille, nous avions eu droit à un excellent repas au restaurant qui nous accueillait.

A 6h30 précises le départ pour cette avant-dernière étape fut donné par un petit temps frisquet, le ciel était dégagé, mais le vent s'était levé. Nous étions dans la vallée, et nous allions découvrir dès les premiers kilomètres de montée un brouillard s'épaississant de plus en plus. Auparavant, profitant de l'obsurité et de la descente d'un escalier pentu menant à la route des Cols, j'avais pris un départ rapide dans le groupe des leaders afin de ne pas me retrouver "marqué à la culotte" par certains de mes poursuivants au général. La côte qui arrivait, c'était mon domaine, j'avais juste à assurer mon train en contrôlant de temps à autres le cardio. Celui-ci oscillait entre 120 et 138 pendant les 90 premières minutes, et j'atteignais le premier col, le col de Peyronnec (km15,5) en 1h36', soit à presque 10km/h de moyenne (9,7 pour être plus précis). Là-haut, le brouillard et le vent empêchaient de garder un rythme régulier, j'étais tantôt poussé, tantôt freiné, et dès que mon allure se faisait moins vive, j'avais froid.

Peu à peu, le brouillard se leva, et j'arrivais non loin du col de Sié. Quelques hectomètres avant ce col, il était possible d'emprunter un raccourci à travers un champ, une rude montée de 200m qui faisait économiser 500m de course. J'avais dû être le seul à le prendre, et ce raccourci me fit économiser environ 3', temps estimé par rapport au retard que j'avais sur Jochen peu de temps avant (3'30 à 4') et qui s'était réduit de façon "singulière" (30" au sortir du chemin). Mais le raccourci était indiqué dans le road-book, les autres concurrents n'avaient qu'à y jeter un oeil. Pourtant, je mis Jean-Benoît dans l'embarras, lui qui attendait au carrefour de l'itinéraire le plus long, celui qui n'empruntait pas le raccourci, et comme il ne m'y vit pas passer, il alla vérifier s'il ne m'était pas arrivé un accident ou autre problème. Quand je lui dis que j'avais pris le raccourci, il fut rassuré et me répondis que je devais être le seul à avoir osé le faire, surtout que l'endroit n'était pas balisé. J'y étais déjà passé à deux reprises, en 2005 et 2006, et ma mémoire était encore excellente à ce moment de la course.

Peu après, je franchissais le col de Sié (km26) en 2h35' puis une longue et rude descente menait à Lacaune où se trouvait le ravitaillement N°2. La traversée de ce village s'effectuait en montée, je décidais de marcher pendant un certain temps pour récupérer. J'étais en 4ème position, ça me convenait, surtout que je m'attendais à être repris par Stéphane dans peu de temps. Le Col du Picotalen (km32) en 3h19' précédait une longue descente où je repris une course plus rapide en déroulant. Peu avant La Salvetat, j'eus un trou de mémoire, hésitant longuement devant les panneaux d'une intersection : à droite ? à gauche ? Le fléchage placé à droite mais indiquait d'aller à gauche. Je pris l'option "à gauche" et on verrait bien. Une voiture de la TG me dépassa au bout d'un quart d'heure ce qui me rassura et je pus donc retrouver mon tempo. La Salvetat sur Agout (km47) passée en 4h46', son ravitaillement au pied d'une de ces montées à faire descendre de selle un Vététiste même chevronné, et ce fut la route vers le Col de la Baraque (km55) en 5h34', j'avais encore accéléré, euphorique, dans cette partie moyennement pentue. Le Col du Cabaretou, (km59) en 5h59', précédait une longue et belle descente, empruntée par les coureurs du Tour en juillet, où  persistaient les peintures à la gloire de certaines équipes ou coureurs. Du ravitaillement situé à ce Col jusqu'à l'arrivée, je mis à peine 54' pour 11km soit une moyenne supérieure à 12km/h.

J'arrivais en 4ème position, Stéphane n'ayant pu faire la jonction, en 6h52'44". J'étais comblé. J'avais bien "donné" encore une fois, mettant moins de temps qu'au passage du 70ème km de mes derniers 100km, mais je savais que je n'avais pas de blessure et que demain l'étape commençait par 10km de montée où je pourrais encore une fois me lâcher. J'avais aussi gagné une place au général : j'étais 7ème.

Le soir, Thierry, l'accompagnateur de Jacques et membre du staff des ravitailleurs, nous prépara un plat délicieux, une spécialité de sa région gersoise. Tous ceux qui restèrent dîner au gymnase furent conquis.

17 FC moy FC max dépense énergétique (Kcal)

temps passé au-dessus de 123bpm

temps passé au-dessus de 148bpm

2006 124 142 5805 4h48'30" 0h00'
2007 125 149 4802 4h25'30" 0h00'30"
TG 2005 70 km 9h44'19" 23/24 V=7,188 C= 16/24
T=136h09'16"
TG 2006 70 km 8h11'12" 7/27 V=8,550 C=15/27
T=135h53'13"
TG 2007 70 km 6h52'44" 4/31 V=10,176 C=7/31
T=115h02'36"

18ème étape, Saint-Pons de Thomières/Gruissan-Plage, 72km.

Déjà la dernière étape ! Le départ fut avancé à 5h32' pour des raisons d'intendance : les ravitailleurs avaient bien mérité d'être présents sur la place quand nous arriverions. De ce fait, certains postes de ravitaillements allaient se transformer en "dépôts de boissons, sucres, fruits et gâteaux secs" laissés sur le bas-côté de la route à des endroits bien précis. Il ne faudrait pas les rater sinon il faudrait se débrouiller pour trouver un commerce ouvert.

Mon départ se fit comme prévu, avec les deux premiers du général en ligne de mire. L'air était doux et laissait présager que la journée allait être chaude en cas de soleil. Le ciel était magnifique, étoilé, la Lune nous permettant de courir sans avoir recours à une quelconque frontale ou autre lampe torche. J'avais revêtu une chasuble fluo et réfléchissante pour être vu par les automobilistes pendant toute la partie nocturne de notre périple vers Gruissan-Plage. La montée au train me fit atteindre le Col de Sainte-Colombe (km10) en 1h01', puis le premier ravitaillement où je fus acclamé car à ce moment de l'étape j'étais 3ème et loin devant les poursuivants. Mais comme les deux coureurs situés derrière moi étaient de meilleurs descendeurs que moi, je ne me faisais pas d'illusion, ils allaient bientôt me "croquer". Le vent qui avait été assez modéré sur le flan nord de la montagne se fit plus fort de l'autre côté. Heureusement, il nous était favorable et permettait de grandes envolées quand une bourrasque nous portait. Il fallait se méfier de ne pas se blesser à allertrop vite. Au niveau d'Aigues-Vives (km27), passé en 2h27', j'avais repris un peu d'avance après avoir été rattrapé par Jochen et Stéphane. J'accrus mon avance au moment où le road-book indiquait un raccourci (que je fus encore une fois le seul à emprunter), et je me permis même le luxe de me retrouver dans la foulée de Chen, alors second de l'étape. Je me mis à rêver que dans quelques kilomètres je rattraperais Martin, le leader et que je le dépasserais, mais je fis un rapide retour sur terre quand, peu après le 3ème ravitaillement, Chen me mit "une mine" et me prit quelques hectomètres en l'espace d'une dizaine de minutes. Il était quand même un niveau au-dessus de moi, mais j'avais voulu voir ce que ça faisait de cotôyer la tête de course : c'était "magique" !

A partir de ce moment de la course, nous rejoignîmes le Canal de la Robine que nous devions suivre jusqu'à Narbonne. Derrière, Jochen et Stéphane me suivaient à vue et sur les chemins caillouteux ils évoluaient plus aisément que moi, avec ma foulée plus lourde et plus rasante que la leur. Stéphane me reprit à quelques kilomètres de Narbonne et m'attendit au ravitaillement sauvage du km55, à l'entrée de Narbonne. (Après 5h06' de course). Nous restâmes ensemble le temps que je lui serve de guide lors de la traversée de cette grande ville, et je lui dis de ne pas m'attendre dès qu'il serait sur la bonne route, de toute façon, je n'aurais pas réussi à tenir sa cadence. Prochain objectif, le Camping des Mimosas (km62) où se trouvait le dernier point de ravitaillement "sauvage" lui aussi. Jochen fit la jonction avec moi à ce moment et me demanda si je voulais terminer en sa compagnie. J'étais d'accord et nous finîmes les 10 derniers kilomètres de concert. C'est vrai que la fin parut moins difficile à deux que si j'avais dû courir seul.

Une dernière longue ligne droite précédait le moment toujours aussi magique du franchissement de la ligne d'arrivée : main dans la main, nous avions terminé notre grande traversée. 4ème ex-aequo, en 6h52'29", encore à plus de 10km/h de moyenne, 7ème au général pour moi, seconde place pour Jochen. J'avais gagné ma troisième étoile !

Déjà arrivés depuis quelques minutes, Martin (1er), Stéphane (2ème) et Chen (3ème) vinrent nous féliciter ainsi que tous les membres de l'organisation. Je me débarrassais vite de ma ceinture porte-gourdes, de mes chaussures... et je courus jusqu'à la mer où j'allais me baigner : l'eau était froide et je mis plusieurs minutes à entrer totalement dans l'eau. Mais ça faisait du bien, malgré le vent.

(...)

18 FC moy FC max dépense énergétique (Kcal)

temps passé au-dessus de 123bpm

temps passé au-dessus de 148bpm

2006 120 136 5476 2h44' 0h00'
2007 124 161 4740 4h05'30" 0h06'30"
TG 2005 72 km 9h27'51" 9/24 V=7,396 C= 16/24
T=145h37'07"
TG 2006 72 km 8h13'54" 8/27 V=8,747 C=15/27
T=144h07'07"
TG 2007 72 km 6h52'29" 4/31 V=10,473 C=7/31
T=121h55'05"

à suivre...

à+Fab***
Partager cet article
Repost0

commentaires