Surtout si ce mois d'avril commence le 28 mars ...
Mercredi 28/03 étaient organisés par mon club (l'ASB Rezé) les Triath'jeunes. Les enfants scolarisés dans le Primaire étaient invités à participer, en ce beau mercredi après-midi ensoleillé, à trois épreuves : une course de vitesse (60m) chronométrée, un saut en longueur mesuré et un lancer de balle lestée (style "lancer du poids") mesuré lui aussi. Pour chacune de ces épreuves, en fonction de la performance, les enfants obtenaient un "niveau" (médaille d'or / médaille d'argent / médaille de bronze). A la fin des épreuves, chacun a reçu un diplôme avec son niveau symbolisé par trois gommettes de couleurs or, argent ou bronze. Certains ont eu trois fois le niveau "or" par exemple Pour chaque école représentée, une coupe fut offerte (même quand un seul enfant était présent !).Un goûter a été offert aux enfants et un pot de remerciement aux parents présents pour encadrer et nous aider à gérer les quelques 90 gamins présents.Quelques uns parmi les parents sont venus se renseigner afin de savoir comment se déroulent les entraînements pour les jeunes et comment est organisée la saison. Ce genre de rencontre permet de retirer tous les "tabous" concernant la pratique de l'athlétisme à un âge où beaucoup préfèrent taper dans un ballon. Certaines personnes, adultes, qui courent seules et qui n'osent pas venir au stade vont peut-être franchir le pas et essayer de se mettre à la course à pied de manière plus structurée : elles sont invitées à assister (et à participer) aux entraînements des mardi et jeudi, afin de se faire une opinion.
En ce dernier jeudi du mois de mars (le 29), j'avais prévu de faire du fractionné long sur la piste : 3x2000m que je devais tourner en 8'20/8'15/8'10. Quand j'ai élaboré ce plan, j'avais pensé que ce serait difficile, d'où cette allure prévue modeste. L'entraînement ayant été bénéfique pour moi ces dernières semaines, j'ai opté pour la même séance courue un peu plus vite : aux alentours de 4'/km. Bilan: 8'06/8'01/8'06 et ce malgré un vent qui donnait l'impression qu'il y avait des côtes sur la piste. La séance de mardi (5x1000m) s'était déjà bien passée, avec des chronos de 3'54 à 3'50 (pour une prévision de 4'00 à 3'55), et donc je sens que je suis dans une bonne passe. Il va falloir gérer maintenant cet état de forme et le maintenir jusqu'au marathon où l'objectif de 3h30' devrait être atteint. Cela reste tout de même à plus d'une demi-heure de mon record et à plus d'un quart d'heure du dernier chrono significatif que j'ai fait sur la distance.
Vendredi 30 mars. Le footing en cette fin d'après-midi, après la journée de travail, s'est bien passé : pas de pluie alors que des nuages menaçants me narguaient au loin, pas de vent trop fort comme la veille au soir. Pas de courbatures non plus suite à cette séance sur piste. 1h20' à peine à 11km/h de moyenne avec une fc moyenne de 124, pour le moment je me dis que si le jour de mon 100km je suis dans le même état d'entraînement, ce n'est plus 10h30 que je vais viser, mais moins de 10h. Pas d'euphorie non plus, il faut garder les pieds sur terre et prendre chaque entraînement comme une pierre à l'édifice que je suis entrain de construire. Les fondations (foncier + 10km + semis) puis bientôt le "Premier étage" (marathon) avant de passer à la partie supérieure de ma "construction" : chaque chose en son temps. Sur cette métaphore stylée BTP, je vais dormir, il est tard et demain j'ai une grasse matinée à préparer. ; )
Samedi 31 mars. Premier jour de vacances, petite grasse matinée car plein de boulot m'attend : ranger la maison, faire les courses, préparer à manger. Je n'aurai pas assez de ma matinée pour faire tout ça ! Le repas étant terminé, le café bu et hop ! Nous voilà partis acheter un BZ pour ma grande fille. Pas de bol, il faudra attendre un mois pour l'avoir. Et les ados, c'est impatient ! De retour à la maison vers 15h, un peu de lecture sur le forum et ... je me mets en tenue pour aller me dégourdi gentiment les cannes. C'était écrit repos dans mon plan, mais ça me démangeait trop d'aller sur les chemins de mon pays trottiner en endurance. Une heure plus tard à peine, vous voyez que je n'ai pas abusé de km, je prend ma douche, un goûter et j'enregistre ma séance sur mon carnet et sur celui du PC, puis je refile voir le match de basket de mon fils. Quelques cadets 1, dont mon gars, ont renforcé l'équipe 3 qui s'est imposée sans difficultés. retour maison vers 20h et ... déjà finie la journée ! Je n'ai pas vu le temps passer, même pas le temps de souffler ! Quelques interventions sur le forum où la polémique va bon train et dodo. Une bonne nuit avant ma sortie longue de demain.
Dimanche 1er avril. Le jour du poisson que j'aime bien quand j'ai pas à bosser ! Une sortie longue de 2h, avec un "tiers de marathon" à vitesse objectif, prévue et réalisée sans problème. Heureusement, il y avait du vent ce qui m'a fait travailler en circonstances réelles, car souvent sur le Marathon de Nantes on a un de ces vents d'Est qui peut vous plomber une course. Là, j'ai géré et j'ai vu que je ne suis pas trop monté en FC quand j'étais face au zef (ce qui a duré une grosse huitaine de km quand même !). C'est ma quatrième semaine consécutive à plus de 100km ou à plus de 9heures de course. Maintenant, il va falloir songer à faire du jus. Donc, réduction de l'entraînement (6h30 à 7h15 sont prévues la semaine prochaine) puis 3h pour le début de la dernière semaine avant le jour J.
Lundi 2 avril. Patience, je ne suis pas encore allé courir, car ce matin j'ai fait du rangement dans mon garage, j'ai jeté à la déchetterie tout un tas de trucs qui s'étaient entassés au fond du dit garage, et je me suis même débarrassé de ma vieille paire de Mizuno legend rouge qui m'avait bien servi mais qui était remisée depuis un bout de temps déjà. Bon, des tatanes, il m'en reste encore bien assez pour courir, mais ça fait un petit quelque chose de savoir qu'on a passé des heures avec ces chaussures et de les envoyer "à la casse". Sur les coups de 17 heures, je vais faire ma S13 J1 à moi, c'est à dire une sortie moyenne d'une douzaine de km environ (peut-être 13 ou 14), afin de récupérer de ma séance d'hier et de préparer celle de demain : 3x3000m.
Voilà, je reviens tout juste de ma petite sortie de décrassage : 1h16' pour 14km, je savais bien que j'allais dépasser les prévisions, mais le temps était tellement agréable, malgré le vent, que je n'ai pas pu résister à aller du côté de l'aéroport et des petites vallées des alentours. donc le temps d'y aller et d'en revenir, ça fait 14km et à environ 11 à l'heure, ça fait 1h16'. Maintenant, un peu de surf sur le net.
Mardi 3 avril. 19h.
Je reviens juste de ma dernière grosse séance avant le marathon, il restera plus que deux séances de rythme, à vitesse spécifique marathon ce qui ne devrait pas être trop usant. Aujourd'hui, donc, je suis allé sur la piste m'enfiler 3x3000m, et ça s'est superbement bien passé. Après 24' d'échauffement, soit 4,200km où j'ai fait 6x100m en 23" à 25", j'ai commencé mon premier 3000. L'objectif était de réaliser sans se rentrer dedans 12'45" et de descendre à 12'30" si tout allait bien, et quand j'ai vu qu'au passage du premier km j'étais en 4'05", je me suis dit :"Continue comme ça et tu ne feras pas le 3ème !". Il y avait un vent soutenu que je prenais en pleine tête à chaque tour sur une centaine de mètres. Alors, j'ai ralenti un peu pour au final faire un 3000m en 12'19". Après une récup de 400m avec boisson et trottinade, je suis reparti, et même topo, 12'19" au final. Quelle régularité ! C'est après la récup que je vais juger si mon allure n'a pas été trop rapide. C'est souvent la troisième série qui donne le ton sur la réussite ou l'échec d'une séance au seuil. Et bien là, avec un chrono de 12'16", sans trop tirer sur la corde, j'ai atteint mon objectif et même dépassé ce qui était prévu. Après un retour cool à la maison en trottinant à 10km/h, une fois douché et hydraté, je me sens bien devant mon ordinateur. Maintenant, place aux discussions sur le forum.
Ah oui, demain est prévue une sortie moyenne comme je les aime : 1h15 à 1h30 rien qu'en endurance !
Mercredi 4 avril, 19h30.
Aujourd'hui fut une grosse journée de ménage, de dérangement et de rangement, de tournée à la déchetterie, d'étalage de gravillons dans le garage et de tout un tas d'autres tâches jusqu'alors laissées de côté en raison d'un emploi du temps chargé et d'une météo un peu humide. J'en ai profité pour jeter définitivement quelques souvenirs du passé que je gardais de côté et que je me disais qu'ils allaient peut-être m'être utiles plus tard. Point de cela : j'ai jeté ! Moi qui ai la réputation de tout conserver, une manie que je tiens de mon grand père, c'est un comble ! Fini les "T'as pas une vis pour tel truc ?" Ou encore : "T'as pas dans ton bazar une clé de 12, un tube de colle hyper forte ou un bidule-machin chose ?" - Et bien non ! J'en n'ai plu !!!"
Même mes vieux manteaux y sont passés, ceux que j'avais scrupule à balancer. On les a donnés aux Emmaüs, ça fera des heureux, surtout que des grandes tailles, ils ne doivent pas en avoir beaucoup.
Sinon, le footing de cette fin d'après-midi s'est bien passé, j'ai eu le vent dans le dos pour la première partie et dans le pif au retour : mauvais choix ! Mais le paysage est plus joli de ce côté-là. Je n'ai pas fait de rab, juste mes 14,5km en 1h19' soit environ du 11km/h. Un peu mal aux ... fesses à cause des pelletées de gravier et de sable que j'ai étalées dans mes dépendances (ça fait chic de dire ça ! ), mais ça passera ce soir : soirée canapé allongé devant la bande à Mourinho (Chelsea pour les ceusses qui ne suivent pas). J'en profiterai pour faire mes étirements : attraper le paquet de gâteaux qui se trouve sur la table à côté nécessite une contorsion digne des étirements les plus efficaces pour la course à pied.
Hier, mon équipe, ma préférée, celle que j'ai toujours admirée (même et surtout du temps de St Etienne) a gagné et va, sauf grosse catastrophe, se qualifier. J'espère bien les retrouver en finale. [Note de moi : il s'agit de Liverpool]
Allez tchaô ! You'll never walk alone.
Jeudi 5 avril, 19h30.
Pas grand chose à raconter en ce beau jour printanier. Ma séance fut un peu désorganisée car prévue sur la piste pour faire des réglages d'allures, je me suis retrouvé face à l'organisation du tournoi international cadets de ma ville. Donc la piste était prise par les hauts parleurs et autres voitures afin de préparer cet événement qui commencera demain. Et dire qu'on se plaint de l'état de notre piste et que nous avons du mal à trouver des jeunes de talent et un (ou des) entraîneurs : ils sont "dégoûtés" par l'état de la piste. C'est pas étonnant avec des footeux qui n'en ont rien à faire, on peut toujours courir, notre belle piste ressemble plutôt à l'Arlésienne.
Il y en a une de prévue pour dans ... 2 ou 3 ou 4 ans (?). J'espère qu'il y aura des mesures sévères de prises afin de ne pas l'abîmer.
Pour en revenir à ma séance, je l'ai faite sur la route : je devais faire une quarantaine de minutes à la vitesse "marathon. Bilan : 8,225km en 38' soit une cadence de 4'37" au km ce qui est un peu rapide, mais je suis resté entre 141 et 154 pulsations/minute ce qui donne une idée de la réserve de puissance de mon "moteur" lol . Mais j'étais bien et avec le vent, quand il était à me pousser, je n'ai pas senti que j'allais si vite que ça. C'est plus au retour que je l'ai subi, dans le nez, comme hier. Maintenant, place à la récup.
Vendredi 6 avril, 19h.
Rentré comme d'habitude de mon footing de fin d'après-midi, douché, collationné et paré à surfer sur la toile. Quel rituel mes amis !
La sortie "Joker" m'a fait du bien, j'ai passé la journée à ranger et à jeter encore tout plein "d'inutilités" ou de "ça-fait-longtemps-que-t'aurais-dû-jeter-çà !". Donc, d'aller me défouler un peu, sortir mon nez dehors par ce beau temps de plus en plus doux et de moins en moins venteux, ça m'a régénéré. Au total, 53' pour 9,6km, encore un petit 11 à l'heure sans fatigue, et avec le MP3.
Le week-end va être beau, dimanche on va aller au bord de la mer, mais comme on n'y a pas de point de chute, ma famille n'ayant pas assez de place pour nous accueillir, on rentrera le soir même. Ce n'est pas très loin, 90km, une paille pour un cent bornard !
D'ailleurs, ça me fait penser qu'un jour, comme je me le suis promis, il fallait que je rentre en courant du Pouliguen, et que, pour que ça fasse bien 100km, je ferai un petit tour de côte du côté du Croisic. Reste à savoir comment j'organiserai mon ravitaillement. Il y a de nombreuses villes dans lesquelles je pourrai acheter de quoi me requinquer. Deuxième point d'interrogation : l'itinéraire, par le Nord Loire ou par le Sud Loire ? Je préférerais par le Sud, mais il y a le pont de Saint-Nazaire à franchir et même si les piétons sont en site protégé, ça reste périlleux. A voir.
Pour ce soir, je vais retourner éplucher le CR de la Transeurope de 2003, afin de voir les moyennes, les jours d'abandons, et de me transposer sur celle de 2009 où il ne faudra pas que je me rate si j'ai le fameux sésame.
Samedi 7 avril, 14h30.
Je pars faire des courses et je reviens plus tard pour donner mon billet d'humeur de la journée, quoique à ce propos j'ai mis deux articles en ligne ce matin. A tout à l'heure: Fab**
19h. De retour des courses puis de mon footing à J-8 du marathon, d'une durée d'1h05' à 11,3km/h de moyenne avec des pointes à 12 !! si, si !! et pour un kilométrage de 12,2km. J'avais mis le MP3 et, bercé par la douce zic des groupes de rap que j'écoute en ce moment (Tupac Skakur), je n'ai pas trop regardé le rythme auquel je courais, mais j'étais "bien". J'ai pris mes petits chemins habituels qui mènent aux bords de Loire, à Trentemoult (qui fait partie de ma commune) et où, à cette époque et par ce beau temps, on se croirait au bord de la mer en été ... mis à part les baigneurs, ici c'est interdit car trop dangereux et trop ... boueux.
Voici un lien pour se rendre compte de l'animation qui règne presque toute l'année sur ce port : village de Trentemoult.
Seul le vent se comportait comme un intrus dans ce paysage "maritime", avec au loin, la vue de Nantes et de ses immeubles du siècle dernier et ses monuments du siècle encore d'avant, le XIXème.
D'autre sites intéressants pour ceux qui ne connaissent pas la ville et les rues dans lesquelles je m'entraîne : ici
Un monument célèbre y a été construit plusieurs années après la Deuxième Guerre Mondiale : il s'agit de la Maison Radieuse dont l'architecte est Le Corbusier. C'est un point de repère pour quiconque se perdrait dans Rezé.
Le retour vers la maison était plus buccolique : par le sentier de la Jaguère, bien qu'aujourd'hui il était bien encombré par de nombreux promeneurs. J'ai donc "travaillé" le slalom par endroits !
Voilà, c'est tout pour aujourd'hui. Demain ... dimanche 8 avril sera un autre jour, et je n'aurai pas le temps de venir sur le PC, alors voici une petite idée de l'endroit où je vais :
Lundi 9 avril, 11h30.
La journée au bord de la mer d'hier, dimanche 8 avril, s'est bien passée. Il y avait du monde au Pouliguen, autant sur les plages que sur le port ou sur la côte sauvage. Enfin, du monde comme toujours à Pâques quand il fait beau. Mais le vent soutenu et relativement frais a dû contraindre beaucoup de gens à rentrer plus tôt sur Nantes en fin d'après-midi car la température de l'air n'était pas si haute que ça.
Alors, on s'est retrouvé dans les bouchons, nous qui croyions que nous allions rentrer tranquillement à la maison. Heureusement, au bout de 30' d'allure lente on a opté pour la route du Sud, via le Pont de Saint-Nazaire. C'est plus joli, moins stressant et moins dangereux de passer par là.
Aujourd'hui, lundi toujours, nouvelle promenade faite, d'une heure vingt cette fois-ci à Vertou, sur les chemins de trail qui, il y a encore quelques semaines étaient boueux. On part de l'hippodrome (encore inondé par endroits) puis on longe la Sèvre en la remontant sur sa rive droite, on traverse des petits hameaux et on rejoint la Ramée. Aujourd'hui les chemins étaient praticables pour les marcheurs, même s'il persistait des endroits encore humides.
Au retour, un footing de 45' pour 8,1km histoire d'éliminer le repas d'hier midi quelque peu en désaccord avec la diététique d'un marathonien à J-7. Pas de problème particulier, j'ai mis la paire de chaussures qui me portera vers les 42,195km : les Mizuno Alchemy 6 qui atteignent les 100km d'essayage.
Mardi 10 avril, à J-5 du marathon, avait lieu ma dernière séance significative : répétition d'allure marathon sur piste.
J'ai fait deux km d'échauffement à 11km/h cool pour aller au stade puis je suis parti pour faire un 10km à la vitesse que je devrai tenir dimanche. J'ai tourné en 4'44" au km en moyenne avec des km en 4'46" au début et le plus rapide en 4'40"/km. Au total, mon 10km a été couru en 47'20" et je suis resté dans la fourchette 144/150 la majorité du temps, avec une pointe à 153 quand je me suis retrouvé face au vent qui s'était renforcé. J'ai mis 11' pour faire les 2 km qui me permettent de rentrer à la maison sans forcer. Je pense que pour dimanche ça pourrait passer à ce rythme-là (4'44"/km), mais je vais partir moins vite (4'55" à 4'50"/km) et attendre d'être au semi voire même au 30ème km pour décider ce que je peux faire : accélérer ou garder le même tempo. Il ne s'agira pas de faire l'erreur de "se voir plus beau qu'on ne l'est".
Maintenant, place à la préparation mentale pour bien gérer les 5 jours qui restent à attendre. Jeudi, je commence mon "régime" hyperglucidique", samedi, je vais chercher mon dossard, et ... pas de folies d'ici-là.
Mercredi 11 avril
Jour de repos aujourd'hui ! C'est tellement peu fréquent que ça se note ! Pas de manque. Mais pas beaucoup d'inspiration non plus.
J'ai parcouru les forums et je sens chez beaucoup de néophytes la pression monter à quelques jours du marathon. Je ne me souviens pas avoir été aussi stressé que certains, mais peut-être qu'avec le temps on oublie un peu... voire beaucoup. Là, je suis cool, le marathon qui arrive n'est pas la fin du monde pour moi, je n'ai rien à y perdre, rien à y gagner sinon un peu plus de confiance pour les échéances qui m'attendent dans les 4 mois à venir.
Pour en revenir aux marathons de dimanche (volontairement au pluriel car on courra la distance sur plusieurs sites), ce n'est pas le moment de tout remettre en question : chacun s'est préparé, a suivi un fil directeur qui doit l'amener vers un certain résultat (et non pas un résultat certain). Si l'on n'a pas été trop ambitieux et que la préparation a été conduite consciencieusement le marathon devrait se dérouler dans des conditions "normales", sans surprise. Les seuls facteurs pouvant interférer sur le déroulement "prévu" de la course concernent la gestion des derniers jours, ceux pendant lesquels "on fait la course dans sa tête", on ne prend pas garde à se reposer, on dilapide sa forme en papillonnant à gauche et à droite, on ne fait pas attention à son alimentation, à son hydratation, on gaspille inutilement le sommeil dont on aura besoin la veille car il sera difficile à trouver... La météo aura son rôle souvent ingrat à jouer : trop clémente et elle nous fera souffrir de la chaleur, trop perturbée et on accusera le vent d'avoir perturbé notre cheminement. Il faut se dire que nous sommes en avril, et qu'à cette époque, les risques sont réels d'avoir du froid le matin, mais aussi du vent d'Est, quelques gouttes... De toutes façons, il faudra faire avec. Encore faudra-t-il avoir prévu que le temps ne sera pas forcément comme annoncé par les médias !
Combien vont faire et défaire puis refaire leur sac afin de vérifier une énième fois si rien n'a été oublié ? Au dernier moment (souvent les veilles de ces grands événements), lorsqu'on rencontre d'autres coureurs, on veut tout changer : sa stratégie, sa tenue, son ravitaillement... tout ça parce qu'on a entendu des coureurs soi-disant plus aguerris dire que ... et patati et patata ... ce qui a tendance à provoquer une grosse panique car on se dit qu'on n'avait pas pensé à ceci ou à celà. Ne les écoutez pas ! en tout cas pas là, si près de votre jour J. Vous les écouterez une autre fois, au moment de recommencer une préparation, et là vous obtiendrez des conseils un peu plus faciles à respecter car vous aurez pu les tester avant.
Bonne course à tous.
Jeudi 12 avril, 9h00.
Le compte à rebours a démarré : plus que 72 heures avant le départ du marathon. J'en profite pour prendre un petit déjeuner classique, mais je me prépare aussi 1,5 litre de Malto que je devrai boire tout au long de la journée. Ensuite, je fabrique mon Gâteau-sport qui me servira de petit déjeuner le dimanche matin entre H-3 et H-2. En fin d'après-midi, j'irai trottiner un peu, histoire de me dégourdir les jambes, 45' au grand maximum, pour transpirer et effectuer les avant-derniers réglages, la dernière sortie étant prévue demain en fin de journée.
Demain vendredi et après-demain samedi, je continuerai de boire mon litre et demi de Malto, et pour assurer le complément en glycogène je vais dès ce soir renforcer ma ration alimentaire de sucres lents : pâtes, riz, pommes de terre, semoule de couscous. Dimanche matin, j'aurai préparé ma boisson d'attente (toute prête et que j'ai en stock depuis l'achat du Pack Marathon l'an dernier en avril), et je la boirai lors de l'heure précédent le départ.
Pendant la course, j'aurai prévu mon propre ravitaillement, de l'Isostar Fresh, que j'aurai dilué dans deux petites bouteilles tenues à la main, ainsi qu'un petit bidon dans lequel je vais verser une hyperconcentration de cette même boisson : 12cl de concentré devant me permettre de reconstituer 2 litres de boisson énergétique. Les deux petites bouteilles de 50cl chacune vont me permettre d'atteindre la mi-course sans devoir m'arrêter aux postes de ravitaillement, sachant que je bois tous les 3km environ. En fonction de la chaleur présente ou non ce jour-là, je compléterai avec de l'eau prise à la volée aux stands. Je ralentis quand même pour boire, quitte à marcher sur 50m.
Voilà pour l'alimentation des trois jours qui précèdent le marathon. Rituel rôdé depuis des années, avec cette année la boisson d'attente en plus. Pour la récupération, je sais que je boirai beaucoup d'eau, avec du glucose mais aussi de l'eau pétillante. Une petite bière ou deux ne sont pas à exclure non plus.
Vendredi 13 avril, 18h15, sur mon balladeur j'écoute L...comme beauté de Jacques Higelin, je suis devant mon PC. Je viens de rentrer de mon dernier footing avant le jour J.
36' pour expédier les affaires courantes, soit 6,5km ponctués de quelques accélérations à l'allure marathon. Pas eu le temps de m'y mettre mentalement, 36' c'est court, mais satisfaction quand même, mon cardio a bien fonctionné. J'ai pris une ancienne ceinture "non codée" et ça l'a fait ! Dimanche je vais la prendre et on verra la semaine prochaine pour tester ce qui ne va plus avec mes deux autres émetteurs.
Je viens de remettre une deuxième fois L...comme beauté de Jacques Higelin, c'est trop beau et ça me rappelle un copain d'adolescence, Jean-Christophe, hélas trop tôt disparu lors d'un accident de voiture, il n'y aura pas loin de 30 ans bientôt. Je pense que je lui dédierai ma course de dimanche.
Sur ce disque, dont le titre est No man's land, il y a aussi Pars, toujours de JH, une chanson qui m'a toujours plu. Elle donne envie de prendre la route et de courir jusqu'au bout de l'horizon afin de découvrir ce qu'il y a.
Samedi 14 avril, midi.
Il fait chaud et lourd à cette heure, et ça fait depuis un bon moment que cette matinée est comme ça. Comment le temps sera-t-il demain à cette même heure ? On risque de souffrir de la moiteur de l'air, il va falloir penser à bien s'hydrater, à ne pas trop se couvrir, à prendre une casquette quand même. Le long de la Loire sera sans doute assez rafraîchissant, mais le retour dans les "terres" à partir du 30ème km va en faire défaillir plus d'un qui ne se sera pas méfié.
Au stand de retrait des dossards (qui est aussi situé à proximité des sites de départ et d'arrivée aux abords du Parc des Expositions), à quelques hectomètres du stade de la Beaujoire, ce matin, il n'y avait pas beaucoup de coureurs à venir prendre leur sésame (dossard avec puce intégrée) pour les 42,195km de demain. Une bonne partie viendra cet après-midi et la majorité demain matin à partir de 7h.
Nous serons un peu plus de 1000 participants et sans doute pas de cadors car l'organisation préfère que ce marathon reste accessible à tous. Il est roulant, propice aux performances pour un peu que la météo soit "idéale". En pourcentage de coureurs "sous les 3h" par rapport au nombre d'arrivants, ce marathon a toujours été bien placé. L'ambiance y est excellente et comme je n'aime pas le "cirque" et le "tintouin" qu'il y a souvent autour de ce genre d'événements (dits "festifs") je ne vais pas me plaindre du soi-disant "manque d'ambiance". Les spectateurs sont relativement nombreux, très chaleureux dans leurs encouragements, mais il n'y a pas besoin d'en rajouter, c'est bien comme ça. Les 20km (entre le 10ème et le 30ème) le long de la Loire sont courus sur un chemin de halage bien entretenu et il n'y a des regroupements de supporters qu'au niveau des ponts sous lesquels nous passons ou que nous empruntons.
Les 12 derniers km sont les plus délicats à courir, nous rentrons dans la ville, d'abord par sa banlieue est pavillonnaire puis nous retournons au Parc des Expositions à l'intérieur duquel est située l'arrivée. Le relief est quelque peu marqué, rien de difficile au premier abord, mais avec la fatigue, ça fait un peu mal. Le public est de plus en plus présent à partir du km 40 et l'entrée dans le Parc réserve un accueil des plus sympathiques et booste pour faire les 500 derniers mètres.
J'ai déjà vécu à 15 reprises cette arrivée et ça a toujours été un moment agréable parce que souvent j'ai réalisé ma meilleurs perf de l'année sur cette course. Donc, j'y ai rarement été déçu, même l'an dernier où, blessé, j'avais fini par battre mon record du plus lent marathon en 47 courus.
Compte-rendu du Marathon dans un autre article.
(suite de cette histoire sur un autre article)